Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


SportHebdo : c'est fou le foot !

Publié le  Par Un Contributeur

Crédit image ©


Le défi du PSG, l'échec Gourcuff et la folie Pogba. C'est la chronique très foot de Jacques-Henri Digeon.

        Hercule. On pourra toujours polémiquer sur l’incohérence du calendrier français ou débattre de ses hasards, toujours est-il que le Paris SG  vient d’entamer une série de quatre matches qui pourrait ressembler aux travaux d’Hercule. Pas douze mais quatre en seulement dix jours ! Pour commencer, le PSG s’est sorti du piège du Vélodrome en étouffant le lion Marseille (3-2) et ses espoirs d’ambitionner le titre. Mercredi, il lui faudra dompter le taureau stéphanois en demi-finale de Coupe de France. Et samedi, au Stade de France, les Parisiens feront tout pour rapporter la ceinture de la Coupe de la Ligue aux dépens des Corses de Bastia. Il leur restera alors l’ultime défi, vaincre le géant Barcelone en Ligue des Champions le mercredi suivant. S’il réussit dans son entreprise, le Paris SG n’atteindra certes pas l’immortalité comme Hercule mais il aura réussi à coup sûr un parcours…mythique.   Echec. Jean-Michel Aulas a été désigné numéro un des présidents de L1 (L’Equipe du jeudi 2 avril). Sportivement, tout lui a réussi et la gestion de son club doit être citée en exemple. Il est le président le plus incontournable du football français, omnipotent au club et omniprésent dans les instances du football et les médias. Seul échec, Gourcuff. Depuis qu’il est arrivé à Lyon, Yohann Gourcuff n’a jamais joué au mieux que 24 matches dans une saison. Blessures, états d’âme, personnalité, tout a été dit pour le cas Gourcuff. Aulas, ardent défenseur de son joueur vedette à 450.000 euros mensuels, a une explication : c’est de la faute de Claude Puel qui n’a pas su le gérer ! Mais, dites Monsieur Aulas,  Puel, c’était il y a quatre ans, justement en 2010-2011, la meilleure année du Breton à Lyon. Et depuis, il y a eu deux autres managers… Patron des patrons de L1, certes. Mais roi de la mauvaise foi, peut-être aussi…   Vite. De Madrid à Manchester via Chelsea et de Barcelone à Munich en passant par Paris, on ne parle plus que de lui. Paul Pogba, le milieu de terrain français de la Juventus, déjà comparé aux plus grands joueurs de l’histoire du football mondial, est convoité par toutes les plus grandes écuries européennes Dont le Paris SG, bien sûr. Mais en délicatesse avec le fair-play financier, le club de la capitale devra d’abord vendre d’autres joueurs pour espérer « se payer » Pogba. Mais lesquels ? Car l’éventuelle arrivée du Turinois ne dépend pas seulement du contexte économique, mais bel et bien également d’un aspect sportif et tactique. Faudra t-il recomposer le milieu ou l’attaque ? Les Parisiens feraient en tout cas bien de se décider vite parce que les rivaux, eux, ne se poseront pas les mêmes questions. Notamment les Anglais et leurs moyens devenus démesurés grâce à l’exorbitante montée de leurs droits TV.   Usure ? Nadal ne serait-il plus….Nadal ? Eliminé par Raonic en quart à Indian Wells, sorti au 3e tour par son compatriote Verdasco à Miami… Depuis le début de saison, l’Espagnol n’y est pas. Avant la campagne américaine, il avait été battu au 1er tour à Doha par le… 127e mondial, en quart par Berdych (qu’il avait battu dix sept fois!)  à Melbourne et bouté en demi par le fantasque Fognini à Rio! C’est la première fois que « Rafa », redescendu 5e mondial, connaît un tel départ après une année 2014 déjà en demi teinte. Mais au-delà de ces éliminations, c’est son comportement qui a surpris, incapable de concrétiser ses temps forts, se laissant même aller à des gestes d’énervement. Alors des questions se posent : son souci de perfection et son incroyable pari de remporter un 10e Roland Garros le perturbent-il ? Veut-il trop bien faire ? Ou serait-il tout simplement victime de l’usure du temps ? Réponse en juin.