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SportHebdo : le foot dans tous ses états

Publié le  Par Patrick Béguier

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Drôle de semaine où le foot ne s'est pas montré à son avantage et a manqué singulièrement de panache. La rubrique de Jacques-Henri Digeon.

  Morceaux… choisis de quelques réactions avant et après la réélection de Joseph Blatter à la tête du football mondial.  « Ce n’est pas facile de dire à un ami qu’il doit partir. Mais c’est le sens de l’histoire. Je suis dégoûté, écoeuré… » : de  Michel Platini avant le congrès. « Je sais que je ne suis pas parfait, mais personne n’est parfait » : de Joseph Blatter. « Quand les hommes autour de lui deviennent trop forts, il les tue, les élimine… » : d’un employé de la FIFA, licencié. « J’ai voté Blatter. Pour moi, entre lui et le prince Ali, il était la meilleure solution » : de Noël Le Graët, président de la FFF. Et cerise sur le gâteau : « « Les égouts de la FIFA débordent tellement que boucher son nez ne suffit plus à masquer les effluves pestilentiels lâchés par la machine qui gouverne le football mondial » : de Fabrice Jouhaud, dans son édito de L’Equipe (28 mai) après les révélations de soupçons de corruption.
  ©flickr - Global Panorama   Dallas. Le foot, c’est comme Dallas, la mythique série télévisée des années 80 : pas de place pour les sentiments. Et dans le rôle de J.R, Fiorentino Pérez, l’implacable président du Real Madrid. « L’exigence du Real est si grande… » a-t-il dit pour expliquer le limogeage de Carlo Ancelotti, la préparation physique des joueurs étant probablement mise en cause. En 2014, l’entraîneur italien avait permis au Real d’empocher la « Decima », la dixième Ligue des champions du club espagnol. Avec en prime, la Coupe du Roi, la Supercoupe d’Europe et le Mondial des clubs. Seul manquait le titre national…Cette année, rebelote pas de titre et « seulement » une demi-finale de Ligue des champions. Il n’en fallait pas plus pour être viré et remplacé par Rafael Benitez malgré un vestiaire  largement favorable et une grande majorité des socios opposée à ce départ. Real, ton univers impitoyaaa-able !
  ©flickr - DSanchez17   Panache. D’accord, le Paris SG a réussi son triplé Championnat-Coupe de la Ligue-Coupe de France. D’accord, il a réussi un très bel exploit en sortant Chelsea de la Ligue des champions à dix contre onze et surtout sans son homme clé, Ibrahimovic… D’accord, à force de jouer à l’économie, le PSG a fait durer le suspense en L1 avant que Lyon ne cède à deux matches de la fin, ce dont personne ne se plaindra. Bien sûr, à force de jouer sur tous les tableaux, les Parisiens en gardaient sous la pédale. Mais franchement, vu la qualité de ses individualités, on aurait aimé un peu plus de panache, en championnat bien sûr mais aussi dans cette finale de Coupe de France, petitement gagnée contre Auxerre,  ventre mou de L2 qui n’est plus ce qu’il était. Laurent Blanc a su mener ses troupes avec autorité, réalisme et efficacité. Bravo ! Mais quelle que soit son équipe la saison prochaine, on aimerait un peu plus de pétillant.
 
Patron. Bien sûr, ce n’était pas l’opposition annoncée du mois de juillet avec les Nibali, Froome et autre Quintana… Fabio Aru et Rigoberto Uran étaient encore trop tendres. Quant à Richie Porte, à force de s’y croire (à l’image de son équipe Sky), il a frisé le ridicule avant de se retirer sous les sarcasmes discrets du peloton. Il n’empêche : Alberto Contador a réalisé une véritable démonstration de force, de savoir-faire et de diplomatie cycliste en remportant haut la main le Giro. Sa chute et son épaule endolorie ? Juste un  trompe l’œil pour ses adversaires qui s’y sont laissés prendre. Les deux étapes gagnées par Aru ? Des cadeaux en forme de « bon de sortie » du patron. Sa supposée défaillance à Sestrières ? Franchement avec plus de quatre minutes d’avance à une journée de la fin… Seul doute : la fiabilité de ses équipiers. Le patron va devoir mettre les choses au point pour réussir son pari Giro-Tour.
  ©flickr - Ciclismo Italia