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Grand Stade de rugby : Ris-Orangis lance un recours contre la Fédération

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

Crédit image © Populous architectes


La municipalité de Ris-Orangis dénonce le renoncement de la nouvelle fédération de rugby au projet de Grand Stade.

C’était un des principaux arguments de sa campagne. Et il n’a pas fallu longtemps à Bernard Laporte, fraîchement élu le 3 décembre à la présidence de la Fédération française de rugby (FFR), pour dénoncer le projet et renoncer au Grand Stade, ce qui n’est pas du goût des élus de l’Essonne.

Pharaonique. Selon l’ex-secrétaire d’Etat aux Sports et manager du RC Toulon, le projet, jugé pharaonique, mettait en danger l’avenir de la Fédération mais en plus ne correspondait pas à la vision du rugby qu’il souhaite développer, le rugby appartenant à tous les pratiquants, professionnels comme amateurs. Il affirmait notamment que l’Equipe de France appartenait à tous et qu’il souhaitait parfois décentraliser les matches des Bleus en province. C’est donc comme prévu le comité directeur qui a voté l’abandon, le 14 décembre.

Ce projet d’investissement privé à hauteur de 600 millions d’euros (dont 200 sur les fonds propres de la Fédé) avait été initié par Pierre Camou, l’ancien président, et dont l’ex-international Serge Blanco était l’un des coordinateurs. Il prévoyait un stade ultra moderne de 82.000 places (avec notamment toit rétractable et pelouse amovible) sur un terrain de 133 hectares, en fait l’ancien hippodrome de Ris-Orangis faisant partie de l’agglomération d’Evry Centre Essonne.

Préjudice. Et c’est justement le maire de Ris-Orangis qui a annoncé il y a quelques jours, son intention d’intenter une action contre la FFR, à savoir un recours en justice pour « réparation du préjudice subi », préjudice qui coûterait selon l‘élu plusieurs millions d’euros, résultat essentiellement dû aux études préalables  mais aussi au manque à gagner d’événements  générés par cet équipement. Dans L’Equipe, le maire de la commune francilienne, regrette également fermement qu’une  « personnalité (NDLR : Bernard Laporte) ayant exercé aux plus hautes fonctions piétine de la sorte l’intérêt général ».
Du côté de la Fédération et de l’équipe de Bernard Laporte, on ne semble pas s’affoler et on s’appuie sur les estimations des juristes de l’équipe fédérale qui chiffrent à un peu moins de 500.000 euros la facture du dédit. Dernière précision, la Fédération a déjà dépensé entre 11 et 12 millions  d’euros en études diverses depuis 2010.