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Game over pour Mamadou Segpa

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © Mamadou Segpa


Fin du jeu. La justice a condamné Mamadou Segpa à cinq ans de prison, ce vendredi 1er décembre. Il faisait des vidéos amusantes... Et puis il a un peu trop approché Daesh.

Avec les explosifs, on ne se trompe qu'une fois... Pas de chance pour Omar, 20 ans, algérien, de Mantes-la-Ville (Yvelines). En voulant connaître les vidéos de Daesh pour un court sktech "Mamadou rejoint Daesh", après "Mamadou s'embrouille en cours" ou "Le Retour de Mamadou", il y a pris goût, de 2015 à 2016, et a même engagé des conversations "soutenues" avec Rachid Kassim, "propagandiste" du djihad.


Omar a même pensé s'installer en Syrie pour y faire des vidéos plus confortablement. Et puis, en jouant avec les allumettes, le 23 juillet 2016, Kassim lui demande de diffuser une vidéo dans laquelle un homme prête allégeance à l'Etat islamique et annonce un attentat "dévastateur". Le 25 juillet, Omar est grillé, la police débarque chez lui, saisit la vidéo et le matériel.


« Si j'avais dénoncé cette vidéo »

 

L'AFP et la presse locale racontent ainsi la suite...
 

Il avait été interpellé le 25 juillet 2016. Le 26, pendant sa garde à vue, les jihadistes Abdel Malik Petitjean et Adel Kermiche égorgeaient le père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).

"Une policière de la DGSI me parle d'une prise d'otage dans une église", se souvient le prévenu. "Elle me dit : J'espère que c'est pas la personne qui est sur cette vidéo". Et quand les enquêteurs ont identifié formellement Abdel Malik Petitjean, la policière "m'a fait un signe de la tête".

"Je culpabilise", assure-t-il aujourd'hui, "si j'avais dénoncé cette vidéo à la police, peut-être que le prêtre serait encore en vie".


Hélas, "pris au jeu", la réalité de la menace d'attentat ne lui est pas apparue clairement. Ses regrets, après coup, ont limité les dégâts : cinq ans de prison et cinq ans de suivi psycho-judiciaire. Le retour de Mamadou n'est pas pour tout de suite.


Un contact d'Omar, âgé de 19 ans, a aussi pris cinq ans dont six mois avec sursis : lui aussi voulait partir en Syrie... 


Que reste-t-il ?


De Mamadou Segpa (pour "section d'enseignement général et professionnel adapté") restent sur le web quelques blagues...

Et quelques vidéos sur Youtube...