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Génération identitaire s'invite à la manif...

Publié le  Par Fabrice Bluszez

Crédit image © dr


La manifestation contre les violences policières, ce samedi 13 juin, a été bloquée place de la République. Génération identitaire y est apparu sur les toits, avec une banderole.

La manifestation lancée par le comité Vérité pour Adama devait aller de République à Opéra. La Préfecture de police de Paris avait même imposé la fermeture  des commerces sur le trajet, recommandant de se barricader. Et puis, dans l'après-midi, les 15.000 manifestants (chiffre officiel) ont été bloqués sur la place de la République.

 

Après avoir explicitement autorisé la manifestation, la préfecture de Paris fait volte face, des camions de police bloquent le déplacement du cortège. Nous sommes assigné.e.s à la place de la République #justicepouradama #generationadama #BlackLivesMatter #LaissezNousRespirer pic.twitter.com/xScXy7VQvV

— Rokhaya Diallo (@RokhayaDiallo) June 13, 2020

 

La surprise est venue des toits, avec une banderole "Justice pour les victimes du racisme anti-blancs" déroulée par des militants de Génération identitaire. Elle a été découpée par les résidents de l'étage inférieur, des militants antifas sont montés, puis la police a embarqué les activistes, posant fièrement dans le fourgon... Et le héros du jour est Acrobate94.
 

Il faut un sacré courage pour faire ça... affronter une foule haineuse et dangereuse avec un slogan politiquement incorrect, à 30 mètres de hauteur... pic.twitter.com/HR9MwtnOo8

— Damien Rieu (@DamienRieu) June 13, 2020

 

Les néo-nazis de génération identitaire tentent de perturber la manifestation du comité adama en déployant une banderole. pic.twitter.com/kP9oMA5xUD

— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) June 13, 2020


 

 

Antifas et Identitaires s'affrontent sur un toit à République. Les identitaires ont du replier leur banderole. pic.twitter.com/XXQXNYwXPk

— Brice Ivanovic (@BriceIvanovic) June 13, 2020

 

Pour un noir ou un arabe, le fourgon de la police rime avec passage à tabac, humiliation et xénophobie.

Pour #generationidentitaire, petit selfie et boisson rafraîchissante de la part de leur fans policiers.

#StopAuxRacailles #JusticePourAdama pic.twitter.com/ihQAMzi8yn

— B-r-a-h-i-m  (@BramsGue) June 14, 2020

 

 

On a interviewé un des héros du jour. @Acrobate94 a escaladé un immeuble pour décrocher la banderole du groupe raciste Génération Identitaire pic.twitter.com/4OIhN8Ym5Z

— StreetPress (@streetpress) June 13, 2020

 

 

 


Il y a eu quelques heurts entre manifestants et policiers mais la manifestation s'est dispersée en soirée. On a entendu crier « sales juifs » vers les militants de Génération identitaire, ce qui fait polémique ce dimanche. Et puis, on a découvert la statue du général De Gaulle peinte. Et puis, les policiers ont manifesté à l'Arc de Triomphe.


La statue de Charles de Gaulle dégradée aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

 

 

Nouvelle action en cours des policiers sur la Place de l’Étoile (Arc de Triomphe). Ils ne décolèrent toujours pas contre #Castaner et multiplient les actions symboliques fortes depuis plusieurs jours.#PoliciersenColere #policiers #police #Paris #police #ChampsElysees pic.twitter.com/WnRV6Wm8ep

— Charles Baudry (@CharlesBaudry) June 13, 2020

Commentaire... Que voyons-nous  ? Une foule toujours nombreuse contre les violences policières et le racisme, un ministère de l'intérieur qui annonce tolérer la manifestation, laisse imaginer un défilé et "nasse" 15.000 personnes, transformant la place de la République en une immense salle de spectacles où Génération identitaire fait un "happening"...

Ce qui apparaît, c'est que Génération identitaire est encore vivante et que le Front national est mort... Le nombre de vues sur Twitter, c'est 12.000 pour Damien Rieu et 60.000 pour Taha Bouhafs... Cela situe peut-être le rapport des forces dans cette affaire qui aurait dû rester marginale, au départ, dès 2016. Sauf qu'en traînant à rendre justice, on n'a pas protégé la gendarmerie et qu'en traitant par la répression policière les gilets jaunes puis l'épidémie, puis en critiquant les méthodes, on a fini par dégoûter la police...