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Les voeux de Marine Le Pen à la presse

Publié le  Par Jennifer Declémy

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A Nanterre aujourd'hui avait lieu les premiers voeux à la presse de Marine Le Pen en tant que candidate à l'élection présidentielle

Cet après-midi, la candidate du Front National a présenté ses vœux à la presse, dans le siège du parti d’extrême-droite à Nanterre. L’occasion pour elle d’attaquer tous ses adversaires, de rappeler la liste exhaustive de ses propositions, et surtout de lancer un appel aux parrainages des maires qu’elle aurait apparemment des difficultés à obtenir.

Vingt-cinq minutes de discours environ, où la candidate commença par rendre hommage à tous les journalistes décédés dans l’exercice de leurs fonctions, avant de mettre en garde contre les dangers courrant sur le journalisme en France, sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Ironisant sur les journaux le Figaro et Libération, « devenus des tracts », l’avocate accuse le président et son clan « de tenir une bonne partie de la presse », tout en demandant à cette dernière de se montrer impartiale dans les mois qui viennent, afin que les français puissent voter en toute objectivité.

L’exercice permit également à Marine Le Pen de rappeler son programme économique de sortie de l’euro et de protectionnisme, mot sur lequel elle insista beaucoup, « je suis la seule candidate de la nation et du protectionnisme », citant à foison les exemples d’Amérique du Sud qui ont adopté ce système. Une occasion également d’entonner ses thèmes les plus chers, à savoir l’Union Européenne qui ne protège pas, la concurrence déloyale contre laquelle elle s’insurge ou la crise de l’euro sur laquelle elle avait raison avant tout le monde.

Thème également traditionnel, l’immigration, sur lequel elle passa quelques minutes. Prétendant citer des chiffres inédits et ainsi « dire la vérité aux français », Marine Le Pen dénonce l’augmentation de l’immigration du travail « alors que le chômage accroit c’est aberrant ».

Enfin, sa conférence de presse s’est achevé par un appel solennel aux maires car selon la candidate, « elle serait loin du compte » et « cette situation est scandaleuse pour les petits candidats et gravissime pour la seule candidate susceptible d’être présente au seconde tour, et d’être élue ». Demandant ainsi au pouvoir d’ouvrir le système, elle indique aussi avoir déposé un recours devant le Conseil d’Etat, et bientôt le Conseil Constitutionnel. Mais le cas échéant, si elle n’était pas présente à l’élection, ce serait selon elle un déni de démocratie très grave. Cependant, dans la mesure où son père chante le même refrain depuis presque trente ans, on est tenté de douter de cette posture de victime que Marine Le Pen se donne volontiers.