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Présidentielle : le Nouveau Centre choisit Sarkozy avec difficulté

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Fred Dufour


Le congrès du Nouveau Centre hier à Nogent a entériné le vote des militants pour un soutien au chef de l'état, sur fond de profondes divisions au sein du parti.

Si 84% des militants du Nouveau Centre ont choisi de soutenir Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, le congrès d'hier au pavillon Baltard restera dans l'histoire de ce petit parti comme une journée actant les divisions d'une formation qui ne se remet pas de la candidature avortée de son chef, Hervé Morin.

Hué par une partie de la foule qui réclama sa démission, l'ancien ministre qui a raillé Nicolas Sarkozy cette semaine a vainement tenté de justifier sa démarche, "ma candidature n'a jamais été une démarche individuelle", et a préféré blâmer le système politique induit par la Cinquième République en parlant "de la loi impitoyable du scrutin qui impose une élection présidentielle bipolaire comme jamais et un système médiatique totalement inégalitaire".

Mais ce sont les reproches qu'il a adressé aux ténors de son parti l'ayant enjoint à ne pas se présenter qui auront déclenché une partie des huées dans la salle. En arguant que "quand vous avez le privilége exceptionnel de faire 6min45 sur Europe1 à une heure de grande écoute, mais que vous devez passer la moitié de votre temps à répondre à la campagne de dénigrement orchestrée par quelques uns, clairement ça n'aide pas", Hervé Morin a déclenché un tollé dans la salle qui visiblement n'accepte pas que l'on critique André Santini, François Sauvadet ou Jean-Christophe Lagarde.

Affirmant que le soutien à Nicolas Sarkozy était un choix "de cohérence et de raison", l'ancien ministre a réfuté tout ralliement à François Bayrou, choix entériné par 15% des militants. Cependant, au sein des parlementaires de ce parti, si les députés sont pour Sarkozy, les sénateurs eux penchent clairement pour le leader du Modem et annoncent d'ailleurs un prochain ralliement à ce dernier.

La question de l''avenir personnel d'Hervé Morin au sein du Nouveau Centre s'est également posée hier soir, nombreux semblant être ceux qui désirent sa démission chez les militants et les élus. Pour le moment, si aucune menace concrète n'existe encore, François Sauvadet a d'ores et déjà prévenu qu'au prochain congrès, dans six mois, la question de la gouvernance serait clairement posée.