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Toulouse : l'UMP brise l'unité nationale.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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La trêve n'aura duré que deux jours à l'UMP qui, à peine les soldats tués enterrés, attaquent férocement le PS et le FN.

Ce sont trois snipers connus de la droite qui ont lancé la charge contre François Hollande et Marine Le Pen hier en fin d'après-midi. Alors que ces deux candidats avaient assisté à la cérémonie d'enterrement des trois soldats tués jeudi dernier, au cours de laquelle Nicolas Sarkozy avait enjoint l'ensemble de la classe politique à respecter "l'union nationale", Jean-François Copé, Valérie Rosso-Debord et Sebastien Huyghe ont lâché leurs munitions.

C'est dans une interview au Figaro que le patron de la majorité monte au créneau, défendant la politique sécuritaire menée depuis cinq ans, ainsi que la lutte gouvernementale contre l'intégrisme par le biais notamment de la loi sur la burqa, dont il est l'heureux auteur, mais surtout attaquant les adversaires de son candidat, les accusant de vouloir instrumentaliser la tragédie.

"Ce drame renforce notre totale détermination à continuer de lutter par tous les moyens contre la menace terroriste, mais aussi contre toutes les formes de fondamentalisme et d'intégrisme dont, malheureusement, certains au PS et chez les Verts ont si souvent nié la dangerosité" a-t-il ainsi déclaré dans le journal, dénonçant notamment "l'ambiguité permanente de la gauche" sur les questions de sécurité et de laïcité, elle qui a eu l'outrecuidance de ne pas voter les lois UMP.

Au même moment ses deux snipers ont eux aussi livré leurs communiqués assassins, rappelant que François Hollande avait voté contre les textes sécuritaires déposées par la majorité, fustigeant ses propositions en matière de sécurité et dénonçant sa propension à utiliser le drame à des fins politiciennes. 

"La séquence se termine, maintenant on dit les choses. On a eu des commentaires plus que limites de Hollande et Marine Le Pen a été en boucle dans les médias pour dénoncer l'inaction du Gouvernement. A un moment, stop!" s'est défendue l'élue de Moselle, devant la pluie de critiques qui est tombée sur elle pour avoir osé troubler la journée de recueillement en mémoire des victimes de Montauban. Si elle avait le soutien de son parti, par le biais de son secrétaire général, beaucoup dans l'équipe de campagne du candidat sont franchement furieux de voir l'atmosphère se ternir de la sorte, alors que, jusqu'à présent, les deux principaux candidats s'étaient levés hors de toute polémique et avaient réussi à se montrer dignes et responsables. A se demander si certains ne joueraient pas contre leur camp...