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Accident de Brétigny : la baisse du nombre d’agents pointée du doigt

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Sean Marshall - flickr


Un nouveau rapport sur l’accident de train de Brétigny-sur-Orge (Essonne), qui avait causé la mort de 7 personnes le 12 juillet 2013, dénonce une baisse massive des effectifs chargés de la surveillance de la voie concernée, selon France Info.

Déjà mise en cause par les experts judiciaires, la SNCF est à nouveau visée par un rapport sur l’accident de Brétigny-sur-Orge (Essonne), survenu le 12 juillet 2013. Le cabinet d’experts Aptéis, chargé d’enquêter sur la catastrophe par les élus du Comité d’hygiène et de sécurité (CHSCT) du Sud-Ouest francilien, met en cause une baisse des moyens matériels et surtout humains de la part de la SNCF, selon France Info, qui a pu consulter le rapport.

Deux à trois fois moins d’agents

Les experts démontrent, chiffres à l’appui, que les effectifs chargés de la surveillance du secteur où s’est produit l’accident, ont diminué de moitié en 12 ans. En 2000, la SNCF employait 16 agents pour surveiller le secteur de Brétigny 1. Ils n’étaient plus que 8 en 2012. Une baisse massive encore plus marquante si l’on élargit la zone. Sur le secteur Brétigny-Dourdan-Etampes, les agents étaient même trois fois moins nombreux en 2013 qu’en 1985, passant de 150 à seulement 44 employés. Même si depuis, la SNCF a effectué de nouveaux recrutements pour combler ce manque, indique France Info.
 

Si ce rapport ne démontre pas que les baisses d’effectifs sont responsables de la catastrophe dont le bilan s'élève à 7 morts et 69 blessés graves ou légers, il vient s’ajouter aux précédentes enquêtes judiciaires mettant en lumière un « état de délabrement [des voies] jamais vu par ailleurs ».

Des travaux prévus tardivement

Sur ce point, le nouveau rapport d’Aptéis, accable également la SNCF. En effet, selon les experts, le mauvais état de l’aiguillage ayant causé l’accident avait été identifié par la SNCF dès 2011. Mais son remplacement n’était prévu que pour 2016, soit cinq ans après l’identification du problème. Un délai qui étonne les auteurs du rapport, d’autant que sur cette zone, la circulation des trains est très dense et leur vitesse est élevée. Un nouveau point noir qui vient également affaiblir la défense de la société de transports, qui avait dans un premier, réfuté l’état avancé de délabrement des voies.