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EELV s’inquiète du « pourrissement » du mouvement de grève des postiers

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © jean-louis Zimmermann - flickr


Au 100ème jour de grève des postiers des Hauts-de-Seine, jeudi 8 mai, Europe Ecologie-Les Verts dénonce la position attentiste de la direction.

Le mouvement a débuté le 29 janvier, mais les négociations avec la direction, débutées au 65ème jour de grève selon le syndicat Sud, n’ont rien donné. Jeudi 8 mai, journée symbolique du 100ème jour de grève, Europe Ecologie Les Verts s’en mêle. Par le biais d’un communiqué, les écologistes prennent la défense des grévistes et dénonce « la stratégie de pourrissement adoptée par la direction ».

5 plateformes touchées

Le mouvement avait débuté à Rueil-Malmaison, lorsque le CDD d’une employée n’a soudainement pas été renouvelé alors qu’elle travaillait à la Poste depuis des années, enchainant les contrats précaires. Depuis, quatre autres plateformes ont rejoint le mouvement (Bois-Colombes, Gennevilliers, La Garenne-Colombes et Courbevoie) pour dénoncer des cas similaires. Plus globalement, les postiers manifestent contre « la réorganisation à marche forcée et des plans de suppression d’emplois que la direction veut imposer ici et là », explique EELV. Les Verts appellent « La Poste et les représentants de l’Etat au sein de son conseil d’administration à entendre les revendications des grévistes et à mettre tout en œuvre pour que le dialogue social puisse reprendre ».
 

A lire : Hauts-de-Seine: la Poste en grève depuis deux mois, des courriers en retard

« Abus de grève »

Un employé a obtenu un CDI mais les grévistes réclament toujours l’embauche de trois autres salariés. De plus, ils demandent un report du plan de réorganisation, déjà repoussé à 2015, qui prévoit la suppression de 24 emplois à Rueil-Malmaison. De son côté la direction se défend en expliquant avoir « reçu 22 fois » les grévistes et leur avoir fait « 5 propositions ». Pour ces raisons, la direction a entamé une poursuite en justice contre les grévistes pour « abus de grève ». Un choix « dangereux », selon EELV, « qui ne peut qu’attiser le conflit et fragiliser le service public ».