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Hausse de la TVA maintenue le 1er janvier 2014

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image © Flickr de Gérard Collomb


Malgré les nombreuses actions sociales du jour, notamment celle de la filière équestre, Pierre Moscovici a annoncé que le gouvernement ne reviendra pas sur la hausse de la TVA, prévue le 1er janvier 2014.

Le ministre de l'Economie l'a réaffirmé ce matin sur RTL: non, il ne reviendra pas sur la hausse de la TVA le 1er janvier prochain. Le taux principal de la taxe sur la valeur ajoutée passera donc de 19,6% à 20%, le taux intermédiaire montera de 7% à 10% tandis que le taux réduit sera maintenu à 5%.

La raison de ces augmentations, votées en 2012,  est la contribution financière au Crédit impôt compétitivité-emploi (CICE) qui reste l'une des mesures phares du gouvernement dans la lutte contre le chômage: "C'est par l'entreprise que va reprendre l'économie française" a rappelé Pierre Moscovici.

Cette hausse est contestée par une partie de l'opposition, dont le Front de Gauche et le PCF qui appellent à une "marche pour une révolution fiscale". Du côté du groupe EELV au Sénat, Jean-Vincent Placé, on a exprimé la peur que cette hausse soit "la goutte de trop".

Même dans la majorité, et en particulier dans l'entourage du Président de la République, on se fait du mouron: "Ca va être la merde dès le 1er janvier" a dit l'un d'entre eux pour le journal Le Parisien/Aujourd'hui en France. Le socialiste François Kalfon a appelé le gouvernement à faire machine arrière: "Entendre le pays, c'est dire que plus aucune hausse d'impôt n'est aujourd'hui recevable.

Mais pour le gouvernement, c'est à la grande distribution qu'il faut s'en prendre: "Personne n'est obligé de répercuter (la hausse de la TVA) sur les prix" dit le ministre de l'Economie. Il veut en appeler au civisme de la grande distribution.

Face à l'ampleur des mobilisations contre cette hausse, notamment celle de la filière équestre dont les manifestants ont  bloqué, en signe de protestation, le cours de Vincennes aujourd'hui à Paris, le gouvernement a accordé quelques petits gestes: ainsi, cette dernière a obtenu quelques mesures dont la création d'un fonds financier de soutien. Les artisans du bâtiment ont pu obtenir de leur côté un taux réduit de 5,5% pour les travaux induits en rénovation énergétique.

L'Union professionnelle artisanale a, quant à elle, lancée aujourd'hui une "mobilisation nationale pour sauver l'économie de proximité" avec, comme slogan : "sacrifié mais pas résigné".