L'élue EELV accusée de blanchiment d'argent se met en retrait de ses fonctions.

Selon le maire socialiste du XIIIe arrondissement de Paris, Jérôme Coumet, l'élue Europe Ecologie Florence Lamblin, accusée de blanchiment d'argent, aurait accepté de quitter ses fonctions de maire-adjointe. "Elle m'a envoyé un mail disant qu'elle se mettait en retrait de sa fonction d'adjointe qui est un acte de démission de fait" explique le maire socialiste qui indique que dès demain "je prendrai un arrêté lui retirant sa délégation : elle n'aura plus ni responsabilité, ni indemnité, ni signature".

Alors que l'élue nie farouchement les faits qui lui sont reprochés, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, lui demande également "de tirer toutes les conséquences de sa mise en examen sur l'exercice de son mandat compte tenu de la gravité des faits reprochés". Le maire "souhaite" en effet "que la police et la justice puissent rapidement faire toute la lumière sur cette affaire".

L'avocat de l'élue Europe Ecologie fait cependant savoir que sa cliente n'a rien à se reprocher dans cette affaire, alors qu'elle a été mise en examen avec une dizaine d'autres personnes dans une affaire de blanchiment d'argent. Les soupçons ont notamment été renforcés par la trouvaille chez elle de 400 000 euros en liquide. Cependant, pour son avocat, "Florence Lamblin ne connaissait personne dans ce dossier, elle n'a aucun lien avec un seul des mis en examen. C'est une histoire de blanchiment manifestement avec une incidence fiscale, cela n'a rien à avoir avec un financement de parti politique" indique-t-il.

Le porte-parole des verts, Jean-Philippe Magnen, a fait savoir hier que le parti n'avait "rien à voir" avec ce scandale car "si les faits sont avérés, ils sont graves et il faut qu'ils soient condamnés. Je souhaite qu'elle ne soit pas coupable mais si elle l'était, la justice doit faire son travail (...) ces faits n'ont rien à voir avec EELV ni sa qualité d'élue".