Le diesel s'invite aussi au Conseil de Paris

On aura jamais autant parlé du diesel à Paris. Après Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet, ce sont les membres du Conseil de Paris qui ont expliqué vouloir faire de la lutte contre le diesel une priorité. Pas de voix discordantes : sur tous les bancs de l'assemblée municipale, on souligne la nécessité de modifier la nature du parc automobile de la ville de Paris.

Les élus du groupe Europe Ecologie – Les Verts ont défendu «une sortie du diesel pour les bus franciliens». C'est Jacques Boutault (EE-LV), maire du 2e arrondissement, qui a amorcé la discussion. Il a demandé que la RATP cessent d'acheter des véhicules diesel pour son parc de bus transiliens. Il s'agit pour les écologistes d'exiger un renouvellement de la flotte des transports parisiens et de se séparer de tous les bus polluants.

Vers un «achat à marche forcé de véhicules hybrides»

Cette requête a été favorablement accueillie par l'hémicycle. Julien Bargeton (PS), adjoint chargé des déplacements, des transports et de l'espace public a apporté une réponse bienveillante. Il a même exigé un «achat à marche forcé de véhicules hybrides». Il a également annoncé un dialogue sur la lutte contre le diesel entre la Régie autonome des transport parisien et le Syndicat des transport d'Ile-de-France, dont il est le vice-président.

L'élue UMP Laurence Douvin a été plus grinçante. La conseillère de l'opposition – chiffres à l'appui – a critiqué le bilan de l'équipe sortante – donc celui de Julien Bargeton. «Pour le parc automobile RATP, seuls 4 % des véhicules sont hybrides. Et encore, je prends les chiffres prévus pour fin 2013.» Elle a aussi ajouté que «25 % des véhicules RATP [étaient] encore des diesel.» Son groupe, Union pour une majorité de progrès à Paris, s'est ensuite prononcé pour la fin des bus RATP roulant au diesel, lors du vote à main levée ; tout comme le groupe Union des démocrates et indépendants, dont la position a été défendue par Edith Gallois, conseillère municipale du XIIIe arrondissement.