Anne Hidalgo : ouverture politique ou habit d'arlequin ?

 

 

 

Curieuse photo de famille que celle où, autour d'Anne Hidalgo, on trouve un ancien leader CGT cheminots, une ancienne ministre de Jacques Chirac, des élus Modem, deux conseillers régionaux d'Europe Écologie- Les Verts, une cinéaste, un sociologue… !

C'est l'ouverture ! Pour une pêche aux voix ? Pour réunir des compétences ? Pour donner du lustre à une campagne électorale ? Ce qu'on ne voit pas, en tout cas, c'est la ligne politique que trace cette surprenante opération. 

Certains socialistes n'ont guère apprécié de voir leur candidate confectionner ainsi un habit d'arlequin. Réponse d'Anne Hidalgo : "La cohérence, c'est Paris, une ville complexe et multiforme qui doit être appréhendée avec subtilité et sensibilité". "C'est l'envie d'une belle victoire, dans un contexte qui n'est pas simple pour nous la gauche", ose-t-elle encore. Belle pirouette, plutôt !

 

 

Voilà qui est peut-être de nature à réveiller le camp d'en face, après un mois de novembre où Nathalie Kosciusko-Morizet a plusieurs fois dérapé, notamment dans le métro. Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris (18e) et porte-parole de NKM, a senti le bon coup. Anne Hidalgo "agrège sans distinction ceux à qui on ne propose plus rien, les opportunistes de la dernière minute et les revanchards. Qu’y a-t-il de commun entre Monsieur Le Reste qui cherche à se recaser de la CGT et Madame Versini qui a fait le tour « en 80 semaines » de l’ensemble des partis politiques dans un jeu de chaises musicales, ou encore Madame Benguigui dont la présence au Conseil de Paris s’apparente à la quête de jetons de présence ?", lance-t-il, très en verve, avant de conclure : "Cette liste d'ouverture, c'est la liste de mes envieux… Cette ouverture n'est qu'une couverture".

La campagne des municipales à Paris connaît un réveil brutal !