France Politique

L’UMP cherche le lanceur de « boules puantes »

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Louis - flickr

Une mission d’inspection va être lancée par l’UMP pour déterminer qui est à l’origine des fuites ou accusations sur le train de vie des membres du parti.

L’équipe de France de football avait sa « taupe » en 2010. L’UMP a son lanceur de « boules puantes » en 2014. Depuis quelques jours, plusieurs polémiques ont touchés des membres du parti concernant leur train de vie ou leur salaire. Des accusations ou des invectives révélées dans les médias et dont les sources ne font aucun doute. Elles sont internes et prennent la forme de règlements de compte entre copéistes et fillonistes.

Une « mission d’inspection »

Décidé à trouver les origines des fuites, Luc Chatel, secrétaire intérimaire du parti, aurait proposé au triumvirat directionnel une mission d’inspection. Ce que Jean-Pierre Raffarin, membre du trio à la tête de l’UMP, s’est empressé de transmettre au bureau politique du parti, qui l’a approuvé. « Si jamais il y a une investigation interne pour vérifier l’origine des proches, Alain Juppé n’y verra sans doute que des avantages », a réagi l’entourage du maire de Bordeaux, qui avait déjà appelé à stopper les fuites lors de la présentation de l’audit financier sur l’état des comptes du parti, mardi 8 juillet. Le nom de la personne chargée de cette mission n’a pas encore été arrêté indiquait plusieurs responsables du parti.

Déballage dans les médias

La mission d’inspection, dont le nom n'a rien a envier au vocabulaire militaire, a pour objectif de mettre fin aux règlements de comptes qui rythment l’actualité du parti depuis des jours. Révélations pour les uns, coups bas pour les autres, les accusations fusent à l’UMP, déjà endettée à hauteur de 74 millions d’euros, concernant le train de vie de plusieurs de ses membres.
 

Xavier Bertrand, accusé d’avoir fait payer à l’UMP son réveillon familial à Center Parc, a d’abord été visé. S’en est suivi un véritable déballage. Le salaire de Jérôme Lavrilleux, directeur du cabinet de Jean-François Copé, d’une valeur de 10 000€ a semé la controverse. Celui de Geoffroy Didier, de 8 500 euros, aurait été pris en charge par le parti alors qu’il était conseiller de Brice Hortefeux, député européen qui dispose justement d’une enveloppe pour payer ses collaborateurs.

Guerre entre copéistes et fillonistes

Jean-François Copé, poussé à la démission de la présidence de l’UMP après le scandale des fausses factures, n’est pas en reste. Son épouse, Nadia, aurait profité de billets d’avion payé par le parti, mais surtout elle percevait un salaire en tant que collaboratrice de son époux à l’Assemblée, alors que cette psychologue pour enfants de formation, n’a jamais mis les pieds au Parlement.
 

Billets d’avion, mais aussi factures téléphoniques sont le nerf de la guerre. Rachida Dati aurait fait payer 10 000 euros de factures pour deux téléphones, mais aussi 9 000 euros de billets de train et 4 000 de billets d’avion. Directement visé par la maire du 7ème arrondissement, François Fillon n’échappe pas à la polémique. Lui, aurait profité de voyages en hélicoptère ou en Falcon pour des trajets courts. Le tout au frais de l’UMP bien sûr.
 

Ce grand déballage révèle une chose qui inquiète particulièrement la direction du parti. L’UMP est toujours aussi divisée entre copéistes et fillonistes, qui s’était déjà tiré dans les pattes lors de l’élection contestée de Jean-François Copé à la tête du parti. La mission d’inspection aura fort à faire pour tenter de mettre un terme à cette guerre des clans.







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