France Politique

L'appartement de Nicolas Sarkozy continue à poser problème.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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L'affaire avait été déterrée il y a quelques temps par le site d'investigation Mediapart, et remise sur le devant de la scène avec les explications de Bernard Accoyer.

C'est en posant la question lors de la conférence de presse consacrée à son programme présidentiel que les journalistes de Mediapart ont attiré l'attention sur l'affaire de l'appartement de l'île de la Jatte de Nicolas Sarkozy, dont le financement suscite quelques questions. Depuis, les révélations du président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer posent encore plus d'interrogations.

L'affaire est relativement simple : en 1997, Nicolas Sarkozy a acheté un appartement sur l'île de la Jatte pour un montant de 5,4 millions de francs, dont il explique que 270 000 francs viennent d'un dépôt de garantie, 1,6 million ont été empruntés auprès de la Société Agricole et 3 millions proviennent d'un prêt de l'Assemblée nationale. Jusque là, rien de grave, sauf que Bernard Accoyer confirme ce que Mediapart avait déjà exposé, à savoir que les députés ne peuvent pas emprunter plus de 1,2 million de francs auprès de leur chambre.

"Le montant maximum de l'enveloppe revalorisé chaque année en fonction de l'indice national du bâtiment, s'élevait en dernier lieu à 288 417 euros" explique le président de l'Assemblée dans une lettre adressée à Mediapart, confirmant donc leurs accusations. De plus, le même élu confirme que Nicolas Sarkozy n'a pas bénéficié de dérogations à cette règle à l'époque pour ce prêt.

Le chef de l'état, interpellé sur ce sujet par le journaliste de Mediapart jeudi dernier, avait alors tenté de changer de sujet en déclarant "les prêts dont j'ai bénéficié par l'Assemblée nationale c'était entre 1995 et 1997. A l'époque voyez-vous c'était une majorité de gauche qui se trouvait à la tête de l'assemblée nationale (...) Adressez-vous à l'assemblée nationale ?". Le seul problème est qu'à l'époque c'était la majorité RPR qui dirigeait le pays, avec Philippe Séguin à l'Assemblée et Alain Juppé à Matignon. Un simple oubli historique, sûrement, mais il n'empêche que décidément, beaucoup de questions et d'affaires judiciaires entourent le candidat UMP, qui a aussi l'air de ne surtout pas vouloir y répondre. 







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