A Amiens Manuel Valls veut rétablir l'ordre républicain.

Après les évènements de la nuit de lundi à mardi à Amiens le ministre de l'intérieur Manuel Valls s'est précipité sur les lieux pour rassurer les habitants et faire quelques déclarations fortes montrant l'engagement du Gouvernement sur le terrain de la sécurité, alors que la droite monte au créneau et taxe le pouvoir socialiste de laxisme. Dans la ville du Nord, le ministre a été pris à parti par les habitants qui blâment le comportement de la police à leur encontre.

Bousculé, hué et parfois insulté, le ministre de gauche a eu du mal à concilier à la fermeté et pédagogie et à ne pas tomber dans les démons sarkozystes. S'il n'a pas pu visiter les lieux de violence ou de discuter avec les habitants, Manuel Valls a néanmoins rencontré la famille du jeune Nadir mort la semaine dernière, et dont les obséques dimanche ont déclenché les heurts entre les jeunes et la police. Mais alors que cette famille s'indigne du traitement que leur font subir les policiers, elle ne semble pas avoir rencontré l'intérêt du ministre qui était surtout occupé à parler des policiers blessés.

"Quand un quartier est en proie à de telles violences, l'urgence est de rétablir l'ordre" assène Manuel Valls qui a dénoncé les violences exercées sur les 16 policiers blessés. "L'ordre républicain doit être rétabli. Rien ne peut excuser que l'on tire sur les forces de l'ordre et que l'on brûle des équipements publics" a dénoncé le ministre.

A l'issue de sa visite, cent policiers ont été envoyés en renfort, et selon la préfecture de la Somme, la nuit a été calme dans la ville.