Julien Dray dénonce le verrouillage du PS.

"C'est une situation un peu ubuesque" souligne Julien Dray avec un sourire. L'ancien député déchu pour ses liens avec DSK ne veut pas être enterré trop vite au Parti socialiste, et même s'il n'est plus "que" conseiller régional en Ile-de-France, le socialiste continue de se mêler des affaires internes du PS, notamment en ce qui concerne le prochain congrès de Toulouse qui doit désigner le nouveau chef du parti. Or, pour ce proche de François Hollande, on assiste à une "forme de désignation plus ou moins obscure" du successeur de Martine Aubry.

"Il y a une petite contradiction entre la manière dont on a vanté - à juste titre - la préparation des primaires, la transparence, la morale qui doit être la nôtre et cette forme de désignation plus ou moins obscure" a fait valoir l'ancien député qui remarque ironiquement que "si c'est une élection avec une votante, on risque d'avoir un score serré". C'est en effet la maire de Lille qui décidera, avec l'aval de Matignon et de l'Elysée, le nom de son successeur, probablement entre Harlem Désir et Jean-Christophe Cambadélis.

"On a voulu cadenasser pour empêcher que ça se reproduise [le congrès de Reims].  Mais là, on est dans une situation un peu ubuesque où les militants vont avoir à avaliser un choix fait par quelques-uns et on ne sait pas bien avec quelles règles" regrette Julien Dray.