Syrie : Alain Juppé en faveur de plus de pression sur la Russie.

Alors que le conflit syrien s'enlise depuis plus de 17 mois, l'ancien ministre UMP Alain Juppé a estimé hier "qu'il fallait envisager de se passer du feu vert des Nations unies s'il y avait en Syrie un risque de prolifération d'armes chimiques", à l'instar de ce qu'ont pu déclarer récemment les dirigeants français, britannique et américain. Ces dernières semaines, les trois pays ont en effet fait savoir qu'ils interviendraient militairement si Bachar Al-Assad utilisait des armes chimiques.

"Sur la question d'utiliser la force ou pas, notre doctrine de toujours, et je pense qu'il ne faut pas l'abandonner, est qu'on utilise la force qu'avec le feu vert des nations unies" a d'abord rappelé le maire de Bordeaux qui se demande cependant si "est-ce que dans un certain nombre de situations, comme le risque de prolifération d'armes chimiques, on peut se passer de ce feu vert ? Oui, je pense qu'il faut l'envisager".

Si Alain Juppé juge l'aide humanitaire de la France "nécessaire mais pas suffisante", l'ancien Premier ministre plaide surtout pour une accentuation de "la pression sur la Russie". "Une action déterminée de la France, des européens, des grands pays arabes vis-à-vis de la Russie me paraît plus nécessaire que jamais" indique le maire de Bordeaux qui souligne également que la décision de François Hollande de soutenir un futur Gouvernement syrien transitoire "allait dans la bonne direction".