Le Hollande bashing fait des ravages.

Ils sont de gauche et pourtant ils ne sont pas tendres avec le pouvoir en place : le Nouvel Obs, Marianne, mais aussi le Point et l'Express affichent des unes particulièrement méchantes cette semaine vis-à-vis du président Hollande et du Gouvernement, alors qu'il y a trois mois seulement ces mêmes magazines appelaient au rejet de Nicolas Sarkozy. 

"Contre Hollande, c'est le procès en immobilisme qui est instruit aujourd'hui par la presse, y compris les journaux de gauche" résume Franz-Olivier Giesbert qui n'a jamais été tendre vis-à-vis du nouveau chef de l'état. Si cette dénonciation du pouvoir en place n'est pas nouvelle, on l'avait amplement constaté sous Nicolas Sarkozy, il est en revanche tout à fait nouveau qu'elle se manifeste aussi rapidement après l'arrivée d'une nouvelle majorité.

La crise n'y est sans doute pas étrangère. La violence de la crise qui ne fait que s'intensifier de jour en jour, le chômage qui grimpe, les tensions internationales/européennes ou encore les années d'austérité très difficiles qui nous attendent expliquent l'impatience des journaux et de la presse qui ont tant souhaité "le changement". Mais elle refléte aussi l'état d'une opinion publique impatiente, qui a peur et qui se demande pourquoi les socialistes ne lancent pas des réformes structurelles plus rapidement. Ajoutez enfin à tout cela l'hypermédiatisation des années Sarkozy qui nous a habituée à un pouvoir omniprésent lançant une nouvelle loi tous les matins, et vous comprendrez pourquoi l'exécutif déçoit aussi rapidement.