Les membres de l’UMP appellent à une réforme de l’élection du président du parti

« Absurdes », « lourdes », « veillottes », c’est dans ces termes que les candidats à la présidence de l’UMP ont désigné le système de l’élection du chef du parti en ce jour de remise des parrainages. En effet, la nécessité de récolter 7924 parrainages dans dix fédérations différentes est vivement critiquée.

Du côté des candidats malheureux qui n’ont pas réussi à atteindre le nombre de parrainages requis, Nathalie Kosciusco-Morizet a expliqué : «On a appliqué à la lettre une procédure dont tout le monde s'accorde aujourd'hui à reconnaître qu'elle n'est pas adaptée». «Vous connaissez un système démocratique dans lequel deux candidats seulement sont autorisés à se présenter au premier tour? (…) C'est une démocratie qui est quelque part entre la Corée du Nord et celle de Cuba», a déclaré sur France 2 Henri Guaino qui dénonce un système de parrainages «absurde, même honteux». «C'est un exercice raté qui ne donne pas une bonne image de notre mouvement et dont il va falloir tirer les conséquences. Il va falloir changer les statuts, enlever ces filtres absurdes et permettre à tout le monde de s'exprimer et de se présenter et qu'il puisse y avoir un vrai débat», a ajouté l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy qui ne semble pas avoir un nombre suffisant de parrainages.

Mais cette envie de réforme émane également de Jean-François Copé et François Fillon qui disposent des voix pour se présenter à la présidence de l’UMP. «La lourdeur de la mécanique pour rechercher les parrainages mérite incontestablement d'être réformée lors d'un congrès à venir», a souligné dans un entretien au Parisien François Fillon. Alors que la guerre des chefs continue au sein de la droite, Jean-François Copé a affirmé qu’en cas de victoire «il faudra sans doute revoir ces règles, en tout cas si les militants me font confiance et m'élisent en novembre, c'est certainement l'un des chantiers auxquels je m'attellerai avec l'ensemble de mes amis de l'UMP.»