Jean-Marc Ayrault compte sur les centristes pour adopter le droit de vote des étrangers aux élections locales.

C'est seulement au centre que Jean-Marc Ayrault pourra trouver les 30 voix de parlementaires qui lui manquent pour faire adopter la révision constitutionnelle accordant le droit de vote aux élections locales aux étrangers non communautaires. Car si la gauche est favorable à une telle disposition, et la réclame même, cela n'est pas suffisament pour réunir une majorité des 3/5e au Congrès, même avec les voix du Front de Gauche, des écolos et des radicaux de gauche.

"Nous travaillons chaque jour pour essayer, au-delà de la gauche,  de trouver des républicains qui viendront soutenir cette démarche" résume le ministre des relations avec le Parlement, Alain Vidalies. Et si à droite aucun espoir n'est permis, au centre en revanche il y a des possibilités, dans la mesure où le chef de file des parlementaires centristes, Jean-Louis Borloo, a plusieurs fois dit être favorable à une telle mesure.

C'est d'autant plus possible que depuis le début de la mandature, le groupe centriste à l'Assemblée pratique, grosso modo, une opposition constructive et n'hésite pas à voter les lois avec lesquelles il serait plus ou moins d'accord. Cependant, l'obstacle réside dans le fait que le groupe centriste n'est pas homogène, mais compte des centristes de gauche, des vrais centristes et des centristes de droite, venant tous de formations politiques diverses. Les tractations s'annoncent d'ores et déjà très difficiles entre centristes et socialistes.