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Amnistie des syndicalistes : le gouvernement dit non, le Parti de gauche enrage [vidéo]

Publié le  Par Gaspar S.

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dielinkebw via Flickr

Alain Vidalies, ministre chargé des relations avec le Parlement, a déclaré que le gouvernement ne soutiendrait pas la proposition visant à amnistier les syndicalistes condamnés depuis 2007. La gauche du PS est vent debout contre cette prise de position nouvelle.

«Une opposition claire et ferme à toute forme d'amnistie.» Telle sera la position du gouvernement lorsque viendra à l'Assemblée la discussion sur l'amnistie syndicale, le 16 mai prochain. Cette proposition de loi, d'abord votée au Sénat, prévoyait d'annuler les condamnations pénales et les sanctions disciplinaires pour les atteintes aux biens commises entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013 et passibles de cinq ans de prison au maximum. Du texte, avaient été exclus les faucheurs volontaires et ceux qui se sont rendus coupable de menace envers les forces de l'ordre.

 

En février dernier, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, s'était montrée plutôt favorable à une partielle amnistie : «Le gouvernement sur ce sujet a toujours dit qu'il fallait respecter un équilibre entre la légalité républicaine – évidemment toutes ces actions doivent s'inscrire dans le respect de la loi –, et en même temps le droit syndical.» On s'attendait donc à ce que le gouvernement soutienne un version certe édulcorée du texte.

 

«Coup de poignard»

 

Or, ce 23 avril, sur France Info, Alain Vidalies a indiqué qu'aucune amnistie ne serait défendue. Avec une certaine fermeté, il a précisé : «Le droit à manifester, le droit à faire grève sont de grands principes constitutionnels. Mais justement pour respecter ces grands principes, il ne faut pas permettre des débordements qui entrent dans le champ de la loi pénale. Donc je suis très clair. Le gouvernement donnera une réponse défavorable.» Alain Vidalies a rappelé la position de François Hollande sur le sujet. Le président est défavorable a une loi d'amnistie.

 


"Non" à l'amnistie sociale (Alain Vidalies) par FranceInfo

 

A la gauche du PS, on encaisse mal la sortie du ministre. Xavier Mathieu, ancien délégué CGT des Conti', est l'un des premiers concernés par la question. Il est poursuivi pour faits de dégradation de la sous-préfecture de Compiègne. Il dit «être tombé de [sa] chaise» en apprenant la nouvelle position du gouvernement. «Que le gouvernement socialiste soit du côté du Medef, ce n'est cependant une surprise pour personne» a-t-il ajouté sévèrement.

 

Dans un communiqué, François Coq, secrétaire général du Parti du gauche, évoque un «coup de poignard» ainsi qu'un «diktat» du gouvernement. Et de déchiffrer le message envoyé selon lui par le gouvernement : «Salariés taisez-vous, patrons vous avez les mains libres pour réprimer.» Martine Billard, également du Parti de gauche, va dans le même sens : «Le message est très clair : c'est le parti pris du Medef contre les salariés» a-t-elle déclaré au Monde.







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