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Réduction du capital public : ''une erreur'' du gouvernement selon Marie-Noëlle Lienemann

Publié le  Par Gaspar S.

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Parti socialiste - flickr

La responsable du courant ''Maintenant la gauche'' (aile gauche du PS), est revenue sur l'annonce de Jean-Marc Ayrault qui entend dégager des fonds par la vente de parts publiques dans des entreprises. "Une erreur", selon l'ancienne ministre.

En février dernier, l'aile gauche du Parti socialiste s'était réunie à l'Assemblée. Des propos très critiques vis-à-vis de la politique de François Hollande avaient été tenus lors de ce rassemblement. Déjà Marie-Noëlle Lienemann, principale animatrice de la gauche du PS, avait attaqué le «social-défaitisme» de Matignon. Dans un communiqué publié ce 6 mai – un an jour pour jour après la victoire de Hollande – l'ancienne ministre du logement s'en prend de nouveau aux choix du gouvernement. La membre du Bureau national du PS critique vertement la proposition de Jean-Marc Ayrault qui souhaitera voir l'Etat se séparer d'une partie de ses parts publiques dans des entreprises.

 

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Selon Marie-Noëlle Lienemann, «le capital public [est] un atout économique, social, et industriel majeur pour l’emploi, les services publics et l’indépendance nationale (…). Plus le capital public est fort moins les objectifs financiers, la production de cash à court terme, les délocalisations et l’obsession de la valorisation boursière peuvent s’imposer face à l’avenir industriel, le maintien des emplois, ou la qualité du service public».«Le capital public dans l’industrie est un gage de pérennité et d’avenir et d’indépendance nationale», ajoute la sénatrice de Paris.

 

«Victoire de 2002»...

 

Plus loin, le ton se fait plus sévère sur l'action du gouvernement : «Chaque fois que la gauche a accepté de réduire ce périmètre [de la présence publique dans les entreprises], elle a fait l’amer constat de la fragilisation de l’emploi, de la réduction des capacités productives en France et au passage d’un désamour majeur des Français, singulièrement du peuple de gauche qui refuse cette logique néolibérale.» Puis, dans un étonnant lapsus, mélangeant le succès de Hollande en 2012 avec la défaite de Jospin, l'ancienne ministre assure : «On aurait pu attendre un signe plus positif en direction de la gauche en cet anniversaire de la victoire de 2002 (sic).»

 

Marie-Noëlle Lienemann se montre pessimiste sur l'action du gouvernement soutenu par son parti. Gouvernement accusé de mettre en place «une stratégie qui ne suffira pas à relancer l’économie et assurer le redressement industriel de la France». La sénatrice plaide de nouveau pour un plan de relance qui rompt avec la rigueur budgétaire pratiquée jusqu'à présent par Hollande. «Il est clair que l’annonce d’hier n’est pas de nature à assurer le sursaut économique, social et politique attendu par les Français», déplore enfin Marie-Noëlle Lienemann.







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