France Politique

La loi sur le mariage gay provoque un divorce à l'UMP

Publié le  Par Patrick Béguier

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Après être entrée, tête baissée, dans la mêlée contre le mariage gay, l'UMP ne sait plus de quel côté envoyer le ballon après l'adoption de la loi.

 

 
 
 
L'occasion était trop belle, pensaient-ils : des familles qui protestent par milliers, une religion qui se dresse sur son socle, une conscience morale clairement revendiquée. Le paradis pour un parti de droite ! Il suffisait de ramener peu à peu les protestataires vers une critique globale de François Hollande et de préparer ainsi dans les meilleures conditions les échéances futures, à commencer par les élections municipales de 2014.
Las ! La loi a été adoptée et le Conseil constitutionnel l'a validée. Peut-on défier la loi alors qu'elle a reçu l'onction républicaine ? Certains ne s'en sont pas privés : Frigide Barjot, tête de file des opposants au mariage pour tous, ou Christine Boutin, présidente du Parti chrétien-démocrate, par exemple, qui n'a pas hésité à dire, dans une émission TV5-Monde et RFI, qu'il y a "des lois supérieures à la loi de la République". Mais ces dames n'auront pas, sauf événement extraordinaire, à exercer le pouvoir en cas d'alternance. L'UMP, si !
 

Cacophonie et couacs

 
Alors, que faire ? C'est là que les responsables du parti se divisent. Abroger par un référendum (formule Guillaume Peltier, du courant "Droite forte"), réécrire (formule Jean-François Copé, président de l'UMP), reconnaître qu'on ne pourra pas "démarier", ni "désadopter" (formule Nathalie Kosciusko-Morizet) ? D'autres voix s'élèveront encore dans une direction ou une autre. La cacophonie qui s'entend à droite amusera bien les responsables d'une gauche raillée pour ses couacs. Car les divisions, ici, sont profondes : elles ne renvoient pas à des désaccords entre ministres, mais à des clivages moraux autant que politiques.
En attendant, voilà qui va empoisonner la primaire UMP pour les municipales à Paris. Les opposants au mariage gay, qui ont affirmé leur volonté de peser sur le scrutin, feront-ils reculer NKM dans son en-but au risque de la faire perdre devant un Pierre-Yves Bournazel ou un Jean-François Legaret ? Ou celle-ci parviendra-t-elle à botter en touche ?
 
 
 
 






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