François Hollande en visite en Turquie

C'est une première en 22 ans pour un président de la République française : François Hollande entame donc en ce jour une visite d'Etat en Turquie. Un déplacement délicat dans un pays qui espère, encore, pouvoir entrer au sein de l'Union Européenne.

Il reste également une profonde crise politique qui secoue le cœur même de l'Etat turc : les manifestations se succèdent depuis le mois de juin 2013 dans toutes les grandes villes du pays, et une affaire de corruption a éclaté au grand jour à la fin 2013, fragilisant d'autant plus le gouvernement en place.  

Réchauffer les relations bilatérales entre les deux pays

C'est dans ce contexte que François Hollande devra aborder avec Recep Tayyip Erdogan, Premier ministre turc, des sujets tels que la Syrie (dont la Turquie accueille les réfugiés depuis le début du conflit armé), ou encore l'économie. Sept ministres et une importante délégation de chefs d'entreprises accompagnent d'ailleurs le président de la République.

François Hollande espère, durant ce voyage, réchauffer les relations, depuis longtemps houleuses, entre Ankara et Paris. Certains sujets devraient être donc évités, comme le génocide arménien ou l'assassinat des trois militantes du PKK à Paris en 2013, en tout cas en public. Reste à savoir si le cas de Pinar Selek, cette sociologue condamnée à la prison à vie en janvier 2013 pour avoir participé à un attentat contre un site touristique d'Istanbul, en 1998, sera abordé. Elle a obtenu l'asile politique en France, et Ankara demande son extradition.