Monde Politique

Sommet européen : Vladimir Poutine invité sur fond de crise ukrainienne

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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UN Geneva - flickr

La situation ne s’améliore pas en Ukraine, toujours en proie aux affrontements entre pro-européens et pro-soviétiques. Vladimir Poutine rencontre les dirigeants européens lors du sommet de Bruxelles. Un rendez-vous qui s’annonce glacial.

Aucun chef d’Etat européen n’a fait le déplacement pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, arrivé pour le sommet européen dont il est l’invité. Cela donne une idée des relations entre la Russie et l’Union européenne actuellement. Le conflit ukrainien a cristallisé les rapports russo-européens et la rencontre entre les dirigeants de l’UE (Herman von Rompuy, José Mauel Barroso, Catherine Ashton) et Vladimir Poutine s’annonce tendue.

Courte entrevue

Le président russe ne va pas s’éterniser à Bruxelles. Bien loin du dernier sommet européen auquel il a assisté en 2012, qui s’était étalé sur deux jours. Cette fois, les discussions devraient durer à peine deux heures et demie. Il faut dire que le climat actuel est plus proche de la guerre froide que de la sincère coopération. Déjà refroidie par les cas de l’Iran et de la Syrie, la situation en Ukraine a fini de glacer les contacts. Le président ukrainien ayant brutalement abandonné l’idée d’un rapprochement avec l’UE, négocié de longue date, au profit d’une entente avec la Russie. Cette dernière ayant pratiquement signé un chèque en blanc à Viktor Ianoukovitch pour éviter la signature avec l’Europe : 15 milliards de dollars de crédits russes immédiats lui ont été proposés, sans aucunes contreparties officielles.
 

Pourtant l’ambassadeur russe expliquait que « tout le monde a intérêt au retour au calme » en Ukraine. Reste à savoir qui lâchera du lest le premier. Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, se rendra à Kiev dans la foulée du sommet européen, pour tenter de négocier un « accord de paix ».

Démission du Premier ministre ukrainien

En attendant, les manifestants ukrainiens ont fait « un pas vers la victoire » selon l’ancienne star de la boxe, aujourd’hui leader de l’opposition, Vitali Klitschko. Le Premier ministre, Mykola Azarov, fidèle du président, a présenté sa démission ce mardi 28 janvier. Un départ réclamé par les opposants, tout comme celui du ministre de l’Intérieur, également démissionnaire, depuis que des manifestants et des journalistes ont été tabassés par les forces de l’ordre. L’intéressé, auteur des lois répressives interdisant les manifestations, s’est justifié : « Aujourd’hui, le plus important est de préserver l’unité et l’intégrité de l’Ukraine. C’est bien plus important que toute ambition personnelle ».
 

Depuis, une session extraordinaire est organisée au Parlement. Les députés doivent se prononcer sur une éventuelle amnistie des manifestants interpellés et ont d'ores et déjà abrogé les lois anti-manifestations. Doit-on voir en cette démission une main tendue du président à l’opposition ou a-t-il offert la tête de son ministre pour tenter de sauver la sienne ? Pour le moment, côté européen, l’heure est à la prudence.







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