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Européennes : les résultats pays par pays

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Parti socialiste - flickr

Si la France a connu un « séisme », les autres pays membres de l’UE ont permis à la droite européenne (PPE) de conserver sa majorité au Parlement européen devant les socialistes (S&D).

Dans l’ensemble de l’Union européenne, le taux de participation s’élève à 43,09% soit autant qu’en 2009. Sur les 751 sièges à pourvoir, la droite européenne (PPE) arrive en tête avec 213 sièges et conserve donc la majorité au Parlement européen, mais perd 60 sièges. Mais les socialistes n’en profitent pas. Le groupe S&D obtient 190 sièges contre 196 lors de la précédente mandature, notamment à cause de la lourde défaite du Parti socialiste en France. Le groupe des libéraux-démocrates (ADLE) conserve sa troisième position avec 64 députés européens contre 83 en 2009.
 

Voici les résultats pays par pays, des 28 Etats membres de l'UE. Ils sont tirés du Parlement européen. Selon les pays, il peut s’agir des résultats définitifs ou d’estimations.
 

Allemagne (96 sièges) :
 

Outre-Rhin, pas de séisme. Le parti de la chancelière allemande Angela Merkel (CDU-CSU, droite démocrate-chrétienne et conservatrice) finit en tête du scrutin avec 35,3% des suffrages et remporte 34 sièges au Parlement européen.
 

Le SPD (Parti social-démocrate) de Martin Schulz réalise un meilleur score qu’en 2009 avec 27,3% des voix (27 sièges) contre 20,8% lors de la précédente mandature. En troisième position, les écologistes (10,7%) remportent 12 sièges et le parti des eurosceptiques AFD (Alternative pour l’Allemagne), crée au printemps 2013, fait une percée en remportant 7 sièges (7%). L’extrême gauche (Die Linke), avec 7,4% des suffrages remporte 6 sièges. A noter, l’entrée au Parlement européen du parti néonazi NPD (Parti national démocrate) qui obtient 1 siège (1%) grâce à la suppression d’une règle fixant un seuil d’entrée minimal à 3%.
 

Autriche (18 sièges) :
 

Les conservateurs chrétiens-démocrates de l’ÖVP (Parti du peuple autrichien) enregistrent un score en baisse par rapport à 2009 (-2,7%) mais reste en tête avec 27,3% des voix, soit 5 sièges sur les 18 attribués à l’Autriche. Viennent ensuite les sociaux-démocrates (SPÖ) avec 23,8% soit 5 sièges également. Ce parti domine actuellement la coalition SPÖ-ÖVP au pouvoir. Le parti d’extrême droite FPÖ, qui pourrait constituer un groupe au Parlement européen avec le Front national notamment, a obtenu 19,5% des suffrages (4 sièges). Les écologistes atteignent 15,1% des voix (+4%) et auront donc 3 sièges. Enfin, le parti libéral NEOS obtient un siège grâce à son score de 7,9%.
 

Belgique (21 sièges) :
 

En Belgique, les électeurs élisent 12 députés européens néerlandophones, 8 francophones et 1 germanophone. Pour les premiers, l’Alliance néoflamande (NVA), qui n’avait jusqu’ici qu’un seul siège en obtient 4 (18,45%). Les conservateurs du Parti démocrate-chrétien flamand conservent leurs 3 sièges (13,79%) et les libéraux-démocrates (Open VLD) en obtiennent 2 (13,75%) soit un de moins qu’en 2009.
 

Pour les francophones, le Parti socialiste arrive en tête avec 9% des voix. Le parti du premier ministre Elio Di Rupo obtient donc 3 sièges. Le Mouvement réformateur, les libéraux-démocrates, arrive second avec 8,874% des voix et envoie donc 3 députés européens à Bruxelles également. Les Verts perdent un siège et n’en ont donc plus qu’un avec 3,68% des suffrages.
 

Les estimations pour le collège électoral germanophone ne sont pas encore connues.
 

Bulgarie (17 sièges) :
 

Avec 30% des voix, selon les chiffres du Parlement européen, le parti au pouvoir GERB (centre-droit) remportent 6 sièges, devant les socialistes du BSP (18,5%) qui en obtient 4. Le Mouvement pour les droits et les libertés DPS, remporte 4 sièges également avec 18,4% des voix. Le BBT (Bulgarie sans censure, 11,1%) et le Bloc réformiste (6,4%) se partage les trois sièges restants.
 

Chypre (6 sièges) :
 

La droite au pouvoir Disy l’emporte avec 37,7% des suffrages (2 sièges), les communistes d’Akel finissent seconds avec 26,9% des voix (2 sièges) et les socialistes sont troisièmes avec 10,8% (2 sièges)
 

Croatie (11 sièges) :
 

Pour leur second vote depuis l’adhésion de la Croatie à l’Union européenne en 2013, les électeurs se sont une nouvelle fois très peu mobilisés avec un taux de participation de seulement 25,06%. Ils ont placé en tête la coalition d’opposition emmenée par le parti de droite HDZ (41,39%), ce qui leur confère 4 sièges. Les socialistes du SDP en obtiennent 3 avec 29,79% des voix. Les Verts de l’Orah, avec 9,41% obtiennent 1 siège, tout comme les libéraux (6,99%).
 

Danemark (13 sièges) :
 

Comme en France, le parti d’extrême-droite, le Parti populaire danois arrive en tête des élections européennes avec 26,6% des voix (4 sièges) soit un score deux fois supérieur à celui de 2009. Le parti social-démocrate au pouvoir arrive second avec 19,1% des voix (3 sièges).
 

Espagne (54 sièges) :
 

Net recul des partis traditionnels espagnol. Le Parti populaire de droite (PP), au pouvoir depuis 2011, finit en tête avec 26,6% des suffrages mais passe de 24 à 16 sièges au Parlement européen. Le parti d’opposition de gauche (PSOE) arrive deuxième avec 23% des voix soit 14 sièges contre 23 précédemment. Les petites formations, de gauche notamment, grappillent chacun quelques sièges. Ainsi, les Verts-communistes passent de 2 à 6 (9,99%). Podemos, né du mouvement des indignés, envoie 5 députés à Bruxelles (7,97%) et le parti centriste UPyD (6,5%) en accapare 4, soit trois de plus qu’en 2009.
 

Estonie (6 sièges) :
 

Le parti libéral de la Réforme au pouvoir devance d’une courte tête les centristes du KE (18% contre 17%). Chacun obtenant 1 siège, tout comme les écologistes (16%).  Les autres partis, rassemblé dans le parti centriste européen obtiennent 3 sièges (20%).
 

Finlande (13 sièges) :
 

Le KOK, parti de droite au gouvernement, termine en tête du scrutin avec 22,6% des voix (3 sièges) devant les opposants centristes du KESK (19,7%, 3 sièges). Le parti souverainiste de Vrais Finlandais (PS) devance de peu le Parti social-démocrate (SDP) avec 12,9% contre 12,8%, chacun obtenant 2 sièges. Enfin, les écologistes et l’Alliance de gauche, avec 9,3% des voix, et le parti du peuple suédois, avec 6,7% des voix, obtiennent chacun 1 siège. Les chrétiens-démocrates sortent du Parlement européen en perdant leur unique siège.
 

France (74 sièges) :
 

A lire : Les résultats des Européennes en France et en Ile-de-France
 

Grèce (21 sièges) :
 

Syriza, parti de la gauche radicale mené par Alexis Tsipras, finit en tête avec 26,57% des voix et obtient le plus grand nombre de sièges (8). Le parti de droite, du premier ministre Antonis Samaras, est second avec 22,75% des suffrages et obtient donc 5 sièges. Le parti néonazi enregistre une progression par rapport aux législatives de 2012. Pour les élections européennes, l’extrême droite obtient 9,38% des voix (3 sièges) et le parti socialiste Pasok 8,04% (2 sièges).
 

Hongrie (21 sièges) :
 

Le parti conservateur du dirigeant Viktor Orban (Fidesz) termine largement en tête avec 51,49% des voix et remporte 12 sièges, loin devant le parti ultranationaliste d’extrême droite Jobbik, qui arrive tout de même second avec 14,68% des voix et obtient donc 3 sièges. Le parti socialiste MZSP termine troisième avec 10,9% des suffrages et donc 2 députés. Deux autres petits partis de gauche récupère un siège chacun et Les écologistes en obtiennent 2.
 

Irlande (11 sièges) :
 

Les Irlandais ont placé les candidats indépendants en tête du scrutin (24%) devant les libéraux-démocrates du Parti républicain et les conservateurs du Fine Gael (22% chacun). La gauche radicale (Sinn Fein) se place quatrième avec 17% des suffrages et les Verts (Green Party) en rassemble 6%.
 

Italie (73 sièges) :
 

Matteo Renzi, le chef du gouvernement italien, a remporté son pari. Le Parti démocrate de centre-gauche qu’il représente termine largement en tête avec 40,81% des voix et obtient pas moins de 31 sièges. Seconde force politique du pays, le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, un eurosceptique, obtient 21,15% des suffrages soit 17 sièges.
 

Enfin, le parti de centre-droit Forza Italia de l’ancien président du Conseil Silvio Berlusconi, se place en troisième position avec 16,8% et obtient 13 sièges. La Ligue du Nord, parti d’extrême droite anti-immigration et anti-européen, obtient 5 sièges grâce à son score de 6,15%.
 

Lettonie  (8 sièges) :
 

Le parti conservateur Unité (Vienotiba) l’emporte avec 46% des voix soit près de 4 sièges. La coalition Alliance nationale, qui rassemble les antifédéralistes, termine deuxième (14%), juste devant le parti social-démocrate Harmonie (Saskana, 13%) qui obtiennent chacun 1 siège.
 

Lituanie (11 sièges) :
 

Nette progression de la participation en Lituanie passant de 20,98% en 2009 à plus de 44% en 2014. Les électeurs ont placé en tête les sociaux-démocrates (17,39%, 2 sièges), suivis de près des centristes du DP (17,27%, 2 sièges). Les libéraux démocrates arrivent troisième (16,52%, 2 sièges).
 

Luxembourg (6 sièges) :
 

Le parti de Jean-Claude Juncker, candidat de la droite à la présidence de la Commission européenne, termine largement en tête avec 37,65 des voix et s’empare de la moitié des sièges luxembourgeois (3).  Obtiennent un siège : les Verts (15,01%), le DP/PD (14,77%) et le LSAP/POSL (11,75%).
 

Malte (6 sièges) :
 

Le parti travailliste, dominateur depuis des années sur l’île, l’emporte largement avec 53% des suffrages et remporte 4 des 6 sièges maltais. Les conservateurs du parti nationaliste (PN) s’emparent des 2 autres sièges avec 40% des voix.
 

Pays-Bas (26 sièges) :
 

Selon les estimations, les Démocrates 66, parti libéral de gauche, obtiennent 15,4% des voix, soit 4 sièges. Le Parti chrétien démocrate pro-européen arrive second avec 14,8%, soit 5 sièges. Le parti d’extrême droite enregistre un recul avec 13,2% des voix (contre 17% en 2009) et n’obtiendrait donc que 3 ou 4 sièges.
 

Pologne (51 sièges) :
 

Statu-quo entre les conservateurs de Plateforme civique (32,33%) et les eurosceptiques de Droit et Justice (31,34%), chacun obtenant 19 sièges à Bruxelles. L’Alliance de la gauche démocratique complète le podium avec seulement 9,54% des voix (5 sièges), talonné par le Congrès de la nouvelle droite (7,2%) et le Parti populaire polonais (7%)
 

Portugal (21 sièges) :
 

L’opposition socialiste au gouvernement l’a emporté avec 31,45% des suffrages (8 sièges). La coalition de centre-droit, au pouvoir, termine second avec  27,7% (7 sièges). La CDU, troisième, obtient 3 sièges avec 12,69% des voix. A noter que le taux d’abstention, traditionnellement élevé pour les européennes au Portugal a battu un nouveau record, s’établissant à 66,1%. Les observateurs voient en ces résultats un fort rejet de la politique d’austérité menée par le premier ministre Pedro Passos Coelho.
 

République Tchèque (21 sièges) :
 

Les différents partis tchèques se tiennent dans un mouchoir de poche. Les centristes d’ANO 2011 terminent en tête avec 16,13% des voix (4 sièges) devant l’opposition de centre-droit (15,95%, 4 sièges) et les sociaux-démocrates au pouvoir (14,17%, 4 sièges). Les communistes (10,98%) et le parti de centre-droit KDU-CSL (9,95%) obtiennent chacun 3 sièges. Les eurosceptiques « Démocrates civiques » obtiennent 1 siège avec 7,96% des suffrages. Seuls 19,5% des Tchèques sont allés voter…
 

Roumanie (32 sièges) :
 

Troisième scrutin en Roumanie depuis son entrée dans l’UE et une participation de plus en plus importante (32,16% cette année). L’alliance de centre-gauche, dont fait partie le parti social-démocrate au pouvoir, arrive largement en tête avec 37,4% des suffrages (16 sièges). L’opposition libérale de centre-droit (PNL), dont fait partie le président Traian Basescu, termine deuxième avec  14,86% des voix (6 sièges).
 

Royaume-Uni (73 sièges) :
 

Le parti populiste et eurosceptique UKIP de Nigel Farage a convaincu les Anglais. Il termine en tête avec 27,5% des voix (23 sièges). Les travaillistes du Labour arrivent deuxième avec  25,4% des voix (18 sièges), suivis des conservateurs (23,9%, 18 sièges). Les Verts (7,9%, 3 sièges) passent devant les libéraux-démocrates pro-européens (6,9%).
 

Slovaquie (13 sièges) :
 

Un taux de participation de 13% en Slovaquie… et une victoire du parti du premier ministre, le Smer-Social démocratie avec 24% des suffrages (4 sièges) qui en avait pourtant acquis 35% en 2009. Les partis conservateurs et libéraux, dont les résultats s’étalent entre 6 et 13%, remportent les autres sièges. La formation eurosceptique Olano, membre des conservateurs britanniques n’emporte qu’un siège. Le Parti national slovaque, allié du Front national au Parlement européen, perd son unique siège.
 

Slovénie (8 sièges) :
 

La Parti démocrate slovène, conservateur, finit en tête avec 24,6% des voix et remporte 3 sièges, suivi de la coalition conservatrice entre le parti populiste slovène et le parti chrétien populaire (15,2%, 2 sièges). Trois partis obtiennent un siège : le Parti démocrate des retraités slovènes (9,1%), les sociaux-démocrates (10,6%) et Je Crois (7,9%).
 

Suède (20 sièges) :
 

En Suède, le Parti social-démocrate SAP finit en tête avec 24,4% des suffrages (6 sièges). Les écologistes doublent le parti du premier ministre conservateur (15,3% contre 13,6%) mais obtiennent le même nombre de sièges : 3 chacun. L’extrême droite (9,7%) fait son entrée au Parlement européen. Il égale le score du parti féministe (10%). 







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