Paris (75) Société

Paris : la préfecture de police veut interdire une nouvelle manifestation pro-palestinienne

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Une procédure, lancée par la préfecture de police de Paris, est en cours pour interdire une manifestation de soutien à Gaza dans les rues parisiennes. Cette manifestation est prévue pour samedi.

Trois jours après les incidents survenus devant deux synagogues parisiennes lors d’une manifestation  de soutien à Gaza, la préfecture de police veut interdire une nouvelle mobilisation de ce type prévue pour samedi 19 juillet. Une procédure a été engagée en ce sens. La manifestation doit partir du quartier de Barbès pour rejoindre l’opéra Garnier.

« Risques graves de trouble à l’ordre public »

Cette décision s’appuie, selon la préfecture, sur « des risques graves de trouble à l’ordre public qu’engendrerait » la manifestation « dans un contexte de tension accrue ». Dimanche dernier, lors d’une manifestation pro-palestinienne (7 000 participants selon la police, 30 000 selon les organisateurs) lancée par le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et une dizaine d’associations et de collectifs, des heurts avaient éclatés entre manifestants et membres de la Ligue de défense juive (LDJ) à proximité de deux synagogues de la capitale. Les CRS avaient dû intervenir pour les séparer.

Un homme déjà condamné

A la fin du parcours, près de Bastille, les CRS et les gendarmes, qui tentaient de s’interposer devant les synagogues de la rue des Tournelles (4ème) et de la Roquette (11ème), ont essuyé des jets de projectiles. Au total, huit personnes ont été interpellées, dont cinq envoyées en correctionnelle. L’une d’entre elles, un homme de 23 ans, interpellé plus tôt à Barbès selon Libération qui a assisté au procès, a été condamnée mardi 15 juillet à 4 mois de prison ferme pour « rébellion » lors d’un contrôle de police. Les autres seront jugés ultérieurement.

François Hollande ne veut pas que le conflit « s’importe »

Interrogé sur ces échauffourées lors de sa traditionnelle interview du 14 juillet, le président de la République a exprimé sa fermeté sur le sujet. « Le conflit israélo-palestinien ne peut pas s’importer, avait lancé François Hollande. A l’Assemblée nationale, le député-maire de Nice, Christian Estrosi avait interpellé le premier ministre sur ces « violences communautaires » qui mettent « la République en danger ». Ce à quoi Manuel Valls avait répondu qu’il souhaitait « que dans ces moments-là et face à des débordements tout à fait intolérables, il y ait de la part de la représentation nationale et de la part de tous les responsables politiques une capacité d’union et de rassemblement ».







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