Paris (75) Société

Paris : la manifestation propalestinienne prévue samedi interdite

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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La préfecture de police a annoncé, ce vendredi 25 juillet, que la manifestation propalestinienne prévue samedi était interdite, une semaine après les heurts survenus à Paris et Sarcelles, et trois jours après une manifestation autorisée dans la capitale qui s’est déroulée dans le calme.

Faut-il s’attendre à de nouveaux débordements samedi 25 juillet, à la manifestation propalestinienne ? C’est en tout cas ce que semble croire la préfecture de police. A la veille de la mobilisation, la préfecture a décidé d’interdire à nouveau cette manifestation, comme celle de la semaine précédente qui avait tout de même eu lieu, et qui avait donné lieux à des heurts entre manifestants et forces de l’ordre dans le quartier de Barbès.
 

« J’appelle les organisateurs de cette manifestation à renoncer à cette manifestation pour ne pas ajouter de la tension à la tension, pour ne pas laisser la haine se déployer dans les rues de Paris », a expliqué Bernard Cazeneuve, au « Scan » du Figaro. Le ministre de l’Intérieur indique, pour justifier l’interdiction, que « ce sont les mêmes organisateurs que la manifestation de samedi dernier et on sait à quel débordement elle a conduit ». Enfin, selon lui, le parcours choisi par les organisateurs, qui devait partir de la place de la République est « à haut risque ».

Organisateurs « stupéfaits »

Immédiatement après cette annonce, les organisateurs ont indiqué qu’ils allaient saisir la justice en urgence, par l’intermédiaire d’un référé liberté déposé auprès du tribunal administratif et au Conseil d’Etat. Le même type de recours avait été déposé pour la manifestation interdite du 19 juillet dernier mais le tribunal administratif avait confirmé l’interdiction. « On épuisera tous les recours juridiques », a promis au journal Le Monde Omar Alsoumi, membre du Palestinian Youth movement. Ce dernier fait partie des organisateurs regroupant plusieurs groupes de soutien à la Palestine, mais aussi le NPA et le Parti des Indigènes de la République (PIR).
 

Alain Pojolat, du NPA, s’est dit « stupéfait » auprès de l’AFP. Selon lui, les organisateurs « devaient négocier aujourd’hui un parcours de manifestation ». Il ne comprend pas l’interdiction, d’autant plus qu’il y « aurait pu avoir 200 personnes pour le service d’ordre ». Mercredi dernier, une manifestation de soutien à la population de Gaza, organisée notamment par la CGT, a été autorisée par la préfecture. Entre 14 000 et 25 000 personnes ont défilé dans le calme de la place Denfert-Rochereau jusqu’aux Invalides.
 

Concernant cette nouvelle manifestation interdite, le ministre de l’Intérieur a précisé que si la manifestation avait lieu malgré l’interdiction, il allait « prendre ses responsabilités en faisant en sorte que les forces de l’ordre soient présentes ».







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