Paris (75) Société

Pollution : Paris à l'attaque du diesel

Publié le  Par Raphaël Didio

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Flickr - Serge Laroche

La ville de Paris s’attaque aux véhicules diesels, qui composent plus de 60 % du parc automobile parisien et seraient la principale source de pollution de la capitale.


L’adjoint (EELV) de la maire de Paris en charge des transports, Christophe Najdovski est clair et a annoncé lundi la mise en place d’un plan municipal pour la qualité de l’air au début de l’année prochaine. « Cette étude scientifique nous conforte, malheureusement, dans l'idée qu'il faut des actions fortes pour lutter contre la pollution de l'air. Nous sommes désormais dans une situation d'urgence ! » Un programme de mesures, dont certaines dépassent largement le seul cadre municipal, qui aura une cible principale : les véhicules diesels, premiers émetteurs de microparticules carbonées.


Ainsi, fin 2013, la mairie de Paris a signé une charte avec les transporteurs pour « dédiéséliser » les fins de livraison, soit le « dernier kilomètre » dans le jargon professionnel. Il s’agirait alors de créer des lieux relais où les livreurs échangeraient leurs camions pour des véhicules propres à 1km de leur lieu de livraison. L’objectif serait de parvenir à 50 % de ces livraisons effectuées avec des véhicules propres à l’horizon 2017 et à 100 % des livraisons propres d’ici 2020. Mais les livraisons sans diesel sont pour l’instant très marginales d’après les techniciens.


Des projets plein la tête     


Il subsiste alors des alternatives au tout-voiture. Pour limiter le nombre de véhicules en circulation dans Paris, la Ville compte multiplier les mesures d’incitation à laisser les voitures à quai. L’extension des transports en commun, de systèmes alternatifs type Autolib ou Vélib « mais aussi des mesures pour développer les nouveaux modes de déplacement que sont le covoiturage ou l'auto-partage », ajoute l'adjoint aux transports. La réduction de la vitesse sur le périphérique (de 80 à 70 km/h) a permis selon la mairie une réduction de 34 % des embouteillages. La réduction des vitesses, se traduisant par une réduction des émissions de particules, devrait se poursuivre intra-muros avec la généralisation des zones 30 dans toute la capitale.


Enfin, le « gros morceau » du plan parisien ne dépend pas que du seul bon vouloir des dirigeants parisiens, mais aussi ceux des villes et départements voisins ainsi que de l’Etat. Paris est en candidate à la création d’une « zone de basses émissions » en Ile-de-France dans laquelle la circulation des véhicules les plus polluants pourrait être interdite. Cette zone de bases émissions pour reprendre les grandes lignes du projet de Zapa (zone prioritaire pour l’air) qui avait été envisagé jusqu’à l’A 86 avant d’être finalement abandonné.« Des discussions sont en cours avec la préfecture de police et l'Etat pour délimiter les frontières de cette future zone », précise Christophe Najdovski.







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