Contestation contre les voies sur berge.

L'association 40 millions d'automobilistes part en guerre contre la fermeture programmée des voies sur berge chères à Bertrand Delanoë et a déposé pour cela une pétition sur son site, ainsi qu'un argumentaire plaidant contre la fermeture des voies sur berge.

Pour l'association, fermer les voies sur berge représenterait une "dérentabilisation" dans la mesure où la création des voies sur berge en 1996 était accompagnée d'un investissement lourd mais justifié pour fluidifier la circulation urbaine. De plus, l'association invoque l'argument écologique car, selon elle, ce sont 40 000 véhicules supplémentaires par jour qui iront se déverser sur les quais et les grands boulevards.

En outre, l'association dénonce un "contre-sens social" car, en augmentant le temps de parcours en automobile, "les habitants de banlieue seraient exclus de facto de Paris par ses habitants". De même, d'un point de vue touristique l'association estime que "après Paris plage ce serait Paris désert", mais cela poserait aussi problème du point de vue de la sécurité, les bords de la Seine deviendraient "un véritable coupe-gorge pour les rares promeneurs puisque aucun véhicule n'y circulerait".

Enfin, l'association invoque deux autres arguments, à savoir la mobilité urbaine étant donné que les transports en commun sont déjà largement saturés, mais aussi au regard du Grand Paris "qui trouverait dans la fermeture des voies sur berges un véritable barrage à sa réalisation". Et de conclure, "rouler en voiture dans Paris relève d'un choix personnel de mobilité et de liberté et empêcher les automobilistes de se déplacer est une contrainte à la liberté de se déplacer".