Paris (75) Société

Gérald Kierzek : certains croient à une sanction ''politique''

Publié le  Par Gaspar S.

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University of Exeter - flickr

Gérald Kierzek, n'est plus chef du Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation) depuis le 8 juillet. Actif dans la fronde contre la fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu, il a été démis de ses fonctions. Des élus parisiens voient dans cette décision un choix politique.

Le lundi 8 juillet, la CGT annonçait le remplacement du Dr Gérald Kierzek à la tête du Smur (Service médical d'urgence et de réanimation). L'urgentiste médiatique – il a été chroniqueur pour Le Magazine de la santé et, depuis 2012, pour Le Grand 8 – était également à la pointe du combat pour la défense des urgences de l'Hôtel-Dieu, dont la fermeture est annoncée pour novembre prochain. La décision de l'éviction de Gérald Kierzek passe mal auprès de la gauche parisienne. L'UMP critique également la gestion socialiste des urgences de l'Hôtel-Dieu.

 

«J'ai été démis de ma responsabilité médicale du SMUR par une lettre recommandée du chef des urgences, le professeur Bertrand Renaud. Je reste médecin hospitalier, médecin de base», a confirmé Gérald Kierzek. «On me sanctionne non pour des raisons professionnelles, mais pour des raisons politiques», a-t-il lui même estimé.

 

A lire également : Urgences à l'Hôtel-Dieu : une AG organisée et des inquiétudes à gauche

 

Depuis l'annonce de cette éviction, la direction des Hôpitaux de Paris, à l'origine de la décision de la fermeture des urgences, se voit sommer d'apporter des explications par le gauche mais aussi par l'UMP, qui en profite pour écorner la gestion socialiste de la ville.

 

«C'est avec consternation et indignation que nous apprenons le limogeage inadmissible du docteur Gérald Kierzek», explique Jean-Didier Berthault, directeur de campagne de Nathalide Kosciusko-Morizet. «Après avoir accusé pendant dix ans le gouvernement précédent de vouloir fermer et vendre l'Hôtel-Dieu, l'équipe sortante organise désormais son démantèlement et ne tolère pas la moindre contradiction», poursuit Jean-Didier Berthault. Selon l'UMP, cette éviction serait aussi liée à une visite des urgences qu'auraient effectuée NKM avec Gérald Kierzek...

 

Le président du groupe PCF-PG au Conseil de Paris, Ian Brossat, dénonce lui «une décision scandaleuse» qui «en dit long sur la fébrilité de la direction de l'APHP (Les Hôpitaux de Paris, ndlr) qui manque cruellement d'arguments pour justifier son projet de fermeture des urgences. C'est le monde à l'envers : l'APHP s'en prend à ceux qui croient en l'avenir de l'hôpital public», assure l'élu du XVIIIe arrondissement.

 

A lire également : Fermeture des urgences de l'Hôtel-Dieu : ''Un coup de poignard contre les Parisiens'' selon le PC.

 

Dans un communiqué, les élus EELV au Conseil régional d'Ile-de-France «s’indignent de cet excès d’autorité des équipes de direction de l’AP-HP envers ce médecin en lutte contre la fermeture du service des urgences hospitalières de l’Hôtel-Dieu». «La sanction de ce médecin est la démonstration de la fébrilité de l’AP-HP face à la mobilisation croissante des médecins, des patients, des élus et des citoyens contre la fermeture des urgences de l’Hôtel-Dieu», constate Laure Lechatellier, vice-présidente Santé au Conseil régional d’Ile-de-France.

 

Au PS, le maire du IVe, Christophe Girard, demande lui des «explications» et assure qu'il participera au rassemblement prévu à 18 heures devant l'Hôtel-Dieu, ce 9 juillet. Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, devrait également être présent.







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