JO : la police mécontente a manifesté

Une prime, un accompagnement social et des congés... L'organisation des forces de l'ordre, pour les JO de Paris (26 juillet-11 août) a oublié le volet social de l'opération et les syndicats l'ont clairement fait savoir... Ce "jeudi noir", les interventions ont été réduites aux strictes urgences. Et il y a donc eu des manifestations dans plusieurs grandes villes : Marseille, Blois, Metz, Bourges.... 

Une des manifestations (photo DR).

France Info rappelle une donnée importante : "Le ministère de l’Intérieur a annoncé, il y a quelques semaines, qu’il demanderait aux policiers de ne pas prendre de congés de juin à septembre pour les Jeux olympiques." C'est sûrement indispensable mais les policiers, ce sont aussi des couples, des familles, et une organisation à trouver. La perspective d'une prime, de 500 € minimum, évoquée par les syndicats, ne résoudra pas tout.    

Pour le syndicat Alliance, Fabien Vanhemelryck explique dans Le Figaro...

«On ne sait rien sur les conditions de travail et rien non plus sur l’accompagnement social qui les attend, notamment pour la garde des enfants au cœur de l’été pendant qu’ils seront en déplacement, parfois loin de leur famille. Les JO se profilent alors que nos collègues, soumis à très fortes pressions depuis plus de quatre ans, sont essorés moralement, physiquement, psychologiquement».  

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, devrait faire des propositions d'ici la fin janvier. Il avait promis «deux semaines calendaires de congé, soit 10 jours ouvré pour chaque agent, entre les 15 juin et les 15 septembre», ce qui n'a pas suffi à convaincre.