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Une trentaine de militants de Greenpeace pénètrent dans la centrale nucléaire du Tricastin [vidéo]

Publié le  Par Gaspar S.

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gold_auraque - flickr

Les militants n'ont pas accédé aux enceintes de sécurité. Une vingtaine d'individus ont été interpellés.

Ce n'est pas la première fois que cela se produit. Au petit matin, ce 15 juillet, plusieurs dizaines de militants anti-nucléaire ont réussi à pénétrer sur le site nucléaire du Tricastin, dans la Drôme. Ils ont déployés trois banderoles (sur lesquelles étaient notamment inscrits «François Hollande: président de la catastrophe ?» et «Tricastin: accident nucléaire»). Ils ont stationné pendant près de deux heures au niveau des réacteurs 1 et 3, selon une annonce d'Isabelle Philippe, une des porte-parole de l'organisation Greenpeace.

 

«Greenpeace veut pointer du doigt toutes les failles de sécurité dans la production d’énergie nucléaire», a affirmé la porte-parole à l'Agence France Presse. «Tricastin est une des centrales les plus dangereuses, une des cinq à fermer en priorité, notamment du fait des fissures du réacteur 1», a-t-elle assuré, en référence au classement publié par l'association.

 

Peu avant 9 heures, les forces de gendarmerie, dépêchées sur place, ont réussi à déloger les manifestants. Ils ont surtout interpellé 21 militants de Greenpeace, originaires de Roumanie, d'Italie, d'Espagne et de France. Dans la matinée, encore une dizaine d'opposants au nucléaire étaient encore sur le site mais «localisés et sous contrôle», selon le ministère de l'Intérieur, qui rappelle qu'aucun des intrus n'a pu «accéder aux zone sensibles de la centrale» comme, par exemple, la salle des commandes.

 

Alors que les banderoles de l'organisation ont été rapidement décrochées par les autorités, le porte-parole du ministère de l'Intérieur rappelle que cette «action médiatique» ne représente «pas de danger pour la sécurité des installations». Selon EDF, qui confirme les informations gouvernementales, «il n'y pas eu de pénétration dans les enceintes de sécurité».

 

Les militants de Greenpeace ont été «immédiatement détectés», assure la Place Beauvau qui annonce que les forces de l'ordre, issues du peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) – chargé de lutter contre les intrusions et les actes de malveillance – sont intervenues «dans des conditions optimales de sécurité tant pour les militants que pour les gendarmes, ce qui peut prendre un certain temps». D'autant que certains opposants s'étaient enchaînés à des structures du site.

 

 

Sur l'antenne d'Europe 1, Jean-Vincent Placé, patron des sénateurs EELV, a estimé que l'action de Greenpeace mettait en lumière le risque «terroriste», lié aux centrales nucléaires et a assuré penser qu'il était «extrêmement important d'alerter les Françaises et les Français» car on «rentre dans ces centrales comme dans une passoire (sic)»... Pour leurs parts, les ministres de l’Intérieur et de l'Environnement, Manuel Valls et Philippe Martin, ont annoncé avoir demandé un rapport d’inspection sur les conditions de cette intrusion.







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