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Nucléaire : un rapport pointe du doigt des incidents persistants

Publié le  Par Roxane Bayle

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Josephine Heather - Flickr

Le président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Pierre-Franck Chevet, a présenté devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), son rapport annuel sur "l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2013".

Entre 2012 et 2013, la situation du nucléaire en France ne s'est pas améliorée, selon le rapport remis par Pierre-Franck Chevet, président de l'ASN, à l'Opecst. Si l'ensemble reste "globalement satisfaisant", selon ce document, il existe "certaines situations bonnes", et d'autres "clairement insatisfaisantes". Ce sont surtout sur les incidents "persistants" que l'auteur du rapport s'est le plus attardé.

127 incidents ont été référencés en 2013, et ont été classés selon leur gravité, sur une échelle internationale de 0 à 7.

Le rapport a identifié certains mauvais élèves : Areva, qui met du temps à reconditionner ses combustibles usés sur son site de la Hague (Manche), malgré plusieurs rappels à l'ordre, la société Franco-belge de fabrication du combustible, filiale d'Areva, à Romans-sur-Isère (Drôme), placée en "contrôle renforcé" pour plusieurs manquements aux règles d'exploitation et son "manque de rigueur", ...

"Un accident est possible en France et en Europe"

Concernant EDF et son parc électronucléaire, composé de 58 réacteurs, le rapport en égratigne plusieurs : celles de Bugey (Ain), de Chinon (Indre-et-Loire) et Civaux (Vienne), en "retrait dans le domaine de la sûreté nucléaire" et celles de Belleville-sur-Loire (Cher), à nouveau Chinon, et de Chooz (Ardennes) se prennent un carton jaune pour leur "impact sur l'environnement". La centrale de Cattenom (Moselle) a eu un avertissement au sujet de la radioprotection.

Pour Pierre-Franck Chevet, il faut mettre en place "des enjeux de sûreté sans précédent pour les dix ans à venir". Il préconise donc le renforcement des centrales nucléaires face à des situations extrêmes (telles que des séismes, inondations, ...) pour éviter que le drame de Fukushima (2011) ne se reproduise. Il a également répondu à EDF, qui souhaite exploiter ses centrales nucléaires au-delà de quarante ans : "Cette poursuite n'est pas acquise" dit-il, alors qu'un avis général est attendu en 2018 sur la question.

Sur le plan européen, le rapport en appelle à la coopération entre les pays dans le cas d'un accident nucléaire majeur, et de "harmoniser la gestion de crise". Le document plaide donc pour "une autorité de sûreté renforcée" avec des moyens nécessaires.
 







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