Plus de deux millions d'adolescents dans le monde touchés par le Sida

"2,1 millions d'adolescents, âgés de 10 à 19 ans, vivent avec le VIH, et beaucoup d'entre eux ne reçoivent pas les soins et le soutien nécessaires pour rester en bonne santé et empêcher sa transmission «a déclaré l'OMS, dans le même temps que la publication de ses recommandations sur le VIH chez cette tranche de la population.

 Le taux de mortalité aurait même augmenté de 50% entre 2005 et 2012, alors qu'il a baissé de 30% chez les adultes dans le même temps. EN 2005, 70000 adolescents ont perdu la vie à cause de ce virus. En 2012, ils étaient 104000. Cette augmentation s'expliquerait par le manque de soin et de service adaptés aux adolescents.

Un service d'aide en ligne en janvier 2014.

A la veille de la journée Internationale de lutte contre le Sida, prévue le 1er décembre, l'OMS publie donc une série de recommandations, à destination des politiques et des partenaires sociaux des pays concernés par cette hausse. Un service d'aide en ligne sera disponible dès janvier 2014, avec des exemples de programmes nationaux qui ont fait leurs preuves.

Sur ces 2 millions d'adolescents porteur du VIH, seule une minorité a accès à un traitement, la majorité habitant en Afrique subsaharienne et en Asie.  Les contaminées sur le continent noir sont le plus souvent des jeunes filles victimes de viol. Seuls 10% des adolescents et 15% des adolescentes savent qu'ils sont porteurs du virus. L'OMS recommande donc aux gouvernements de réviser la loi, afin qu'ils puissent se faire dépister, sans autorisation préalable des parents ou tuteurs. En Asie, les jeunes touchés sont généralement des junkies, considérés comme une population à risque.


"Environ 1 nouvelle infection sur 7 concerne un adolescent" selon Doug McClure, responsable des programmes VIH pour l'Unicef : ils se retrouveraient confrontés à "beaucoup d'obstacles", comme des inégalités ou des discriminations face à l'accès aux soins. "Tant que ces obstacles ne seront pas démantelés, le rêve d'une génération libérée du VIH ne deviendra pas réalité" a-t-il ajouté.