France Economie

Moscovici et l'UMP s'écharpent sur la question du déficit [vidéo]

Publié le  Par Gaspar S.

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besoindegauche - flickr

Les désaccords entre Pierre Moscovici et Gilles Carrez, président UMP de la commission des finances à l'Assemblée nationale, posent à nouveau la question du bienfondé de l'ouverture.

Avoir un président la commission des finances issu de l'opposition, est-ce vraiment la panacée ? Gilles Carrez – ledit président de la commission des finances à l'Assemblée nationale – est issu de l'UMP. Il est aussi accusé de «mensonge» par le ministre de l'Economie. Ce dernier reproche aux députés de droite des calculs – que Bercy présente comme erronés – prévoyant une hausse de la dépense publique en 2013.

 

Dans un rapport révélé le 24 juin par le site du Figaro, les députés de l'UMP et de l'UDI estiment que le déficit de l'Etat devrait dépasser les 80 milliards ; alors que la loi de finances est calibrée pour un déficit d'environ 62 milliards d'euros. Selon Gilles Carrez, cette loi de finances doit être repensée puisque inadaptée à la situation réelle des comptes publics.

 


Pierre Moscovici : "La dépense publique sera... par rtl-fr

 

Interrogé par Le Nouvel Observateur, le président de la commission des finances a expliqué ce qui, selon lui, fonde cette différence de prévision : «Il y a un effet base, car les prévisions sont faites sur la base de 2012, et un effet flux avec la croissance proche de zéro. Ce double effet crée des hémorragies. On est obligé de faire le boulot que le gouvernement ne veut pas faire. Je suis prêt à avoir un débat ligne par ligne.»

 

Pierre Moscovici s'inscrit en faux. Sur RTL, il réaffirme que «la dépense de l’Etat a été maîtrisée en 2012 et [qu'elle] sera maîtrisée en 2013». Pour le ministre, les députés UMP et UDI, comme le président de la commission, sont «singulièrement gonflés».

 

Chicaneries

 

En résumé, les relations entre Bercy et celui qui préside la commission, chargée de tabler sur les lois de finances à l'Assemblée, ne sont pas au beau fixe. Si ces accrocs sont légitimes, leur récurrence pourrait handicaper la bonne marche du gouvernement. Or, confier à l'opposition la présidence de la commission à l'opposition n'est pas une ancestrale tradition. Loin s'en faut.

 

L'idée a été lancée en 2007 par Nicolas Sarkozy. Ce dernier vantait alors «l'ouverture» (qui constituait en fait, un vaste plan de communication). Sous Sarkozy, en 2010, la présidence de la commission avait d'ailleurs été confiée à un certain... Jérôme Cahuzac. Ce dernier avait parfois été soupçonné de partialité par la majorité UMP d'alors. Cette ouverture au sein de l'Assemblée posait déjà problème.

 

En 2012, difficile pour François Hollande de revenir sur cet usage sarkozyste sans passer pour «sectaire», mot-valise fréquemment employé par ses opposants. Alors la pratique se perpétue, bon an mal an, et tant pis pour le temps perdu en chicaneries et autres mésententes...







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