France Sport

Le Tour 2023 de A à Z

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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France2 (capture d'écran)

D' Alaphilippe aux zozos des bords de route en passant bien sûr par Pogacar et Vingegaard et les affaires de motos, revivons le Tour de A à Z.

A comme Julian Alaphilippe. Le Français avait visé les étapes de départ au Pays Basque mais il manqua de jus. Plus tard, on le vit souvent dans des échappées mais ses tentatives ne furent que des pétards mouillés.

B comme l'extraordinaire baroud d'honneur de Thibaut Pinot dans l'ascension du Petit Ballon samedi. Il n'a hélas pu aller jusqu'au bout de sa chevauchée solitaire mais il se souviendra sûrement longtemps des acclamations de ses milliers de supporteurs. A inscrire dans la grande Histoire du Tour. Il peut quitter le Tour et bientôt le peloton avec fierté. Bravo et merci !

C comme Cofidis. L'équipe de Cédric Vasseur n'avait plus gagné sur le Tour depuis quinze ans. Grâce au Français Victor Lafay (1re étape) et l'Espagnol Ion Inzaguirre (12e), l'équipe du groupe nordiste a vaincu le mauvais sort.

D comme dopage car inévitablement lors d'une domination sans partage d'un coureur, en l'occurrence Vingegaard, les rumeurs de remède miracle resurgissent dans le peloton et en dehors.

E comme Remco Evenopoel. Le prodige belge, champion du monde 2022, sera au départ en 2024. On attend avec impatience sa confrontation avec Vingegaard, Pogacar, les deux autres super puissants du peloton. Et la Belgique l'attend avec impatience qui n'a aucun ressortissant dans les vingt premiers...

F comme les Français à leur place... Alaphilippe en manque de jambes, Gaudu, Pinot et Martin qui n'ont pas pu suivre le rythme infernal du groupe Maillot Jaune, les seules satisfactions des Bleus seront la victoire d'étape de Lafay à Saint Sébastien, la deuxième place de Pierre Latour au Puy de Dôme et les podiums de Mathieu Burgaudeau, 2e à Belleville-en-Beaujolais et 3e à Saint-Gervais. Et la chevauchée de Thibaut Pinot dans l'ascension du Petit Ballon (lire à B comme baroud...)

G comme Félix Gall. Champion du monde junior en 2015, l'Autrichien Félix Gall est en train de se révéler comme un excellent grimpeur. Après une victoire d'étape au dernier Tour de Suisse, il a remporté l'étape-reine Saint-Gervais – Courchevel et offert à AG2R le succès qui manquait à l'équipe française. Avec en prime une deuxième place derrière Pogacar en haut du Markstein-Fellering samedi.
 

H comme une partie du public de plus en plus hystérique , lire en Z...

I comme Ineos Grenadier. L'équipe britannique, qui, du temps de Gerraint Thomas et Chris Froome, cadenaçait le peloton, a changé de stratégie. Ce qui lui a permis d'intégrer quelques échappées et surtout de remporter deux étapes en solitaire coup sur coup avec le Polonais Kwiatowski (au Grand Colombier) et l'Espagnol Rodrigues (à Morzine).

J comme Jumbo Visma. C'est assurément l'équipe la plus forte, la mieux organisée du peloton actuel. Exceptées une ou deux hésitations en debut de Tour, l'équipe des Pays-Bas a dicté sa loi mais en ne remportant qu'une seule étape, le contre-la-montre, d'un autre monde de Vingegaard.

K comme Kasper Asgreen. Le Danois, vainqueur de ses trois compagnons d'échappée à Bourg-en-Bresse sauve l'honneur des Quick Step de Patrick Lefévère pourtant habitués dans le passé à collectionner les étapes.

L comme Victor Lafay. Le seul Français victorieux sur ce Tour. Au culot dans la 2e étape de Saint- Sébastien, il faussa compagnie aux trains des sprinteurs au kilomètres et s'imposa en force. Chapeau. Par la suite, il retomba dans l'anonymat avant d'abandonner, rincé, dans l'avant-dernière étape. Mais il a redonné le sourire à son équipe Cofidis qui n'avait pas gagné d'étape depuis quinze ans.

M comme motos. Il y a d'abord eu l'attaque avortée de Pogacar dans Joux-Plane en raison d'une moto bloquée par un public qui avait envahi la chaussée. Et puis, dans le col de la Loze, ça a été la moto FranceTV de Thomas Voeckler dont l'embrayage fatigué a empêché le redémarrage après avoir été bloqué par une voiture. Heureusement sans conséquence, ces incidents vont pousser l'organisation du Tour a réfléchir à des ajustements concernant ces véhicules qui, par ailleurs, sécurisent aussi le passage des coureurs et permettent au téléspectateur de vivre la course au plus près...

N comme... n'importe quoi, lire en H et Z...

O comme Ben O'Connors. 4e en 2022, il faisait logiquement partie des favoris, surtout après sa 3e place dans le Dauphiné. Mais l'Australien n'a pu confirmer les espoirs placés en lui et, pas dans l'allure, a dûse contenter d'une très très modeste 21e place.

P comme Puy de Dôme. 35 ans après sa dernière ascension, le Puy de Dôme a été le théâtre d'un duel au sommet entre Vingegaard et Pogacar. Mais devant eux, c'est le Canadien Michael Woods qui a réalisé un festival. Quant à Romain Bardet, sur sa terre de prédilection, il n'a pu réaliser son rêve...

Q comme la question Pogacar. Arrêté pendant plusieurs semaines après sa chute dans Liège-Bastogne-Liège et sa blessure au poignet, on ne peut nier que Tadej Pogacar a manqué de fond, de résistance et de rythme. Alors, sans ce handicap, aurait-il pu rivaliser avec Vingegaard ? Aurait-il limité l'écart dans le contre-la-montre ? Aurait-il évité la défaillance de Courchevel ? Quoi qu'il en soit, malgré ses ''lacunes'' et l'écart conséquent que le sépare de son vainqueur, en terminant 2e avec deux victoires d'étape, le double vainqueur du Tour 2020-2021, a confirmé qu'il était le leader du cyclisme mondial, doué sur tous les terrains et habité d'une soif de vaincre inépuisable agrémentée de panache comme il le démontra sur les Champs-Elysées en couvrant quatre tours devant. Enfin, ce Tour lui aura encore apporté pour le futur de sa carrière. « J'ai appris que je pouvais vraiment souffrir et m'accrocher même quand j'étais au fond du trou. » Une belle leçon d'humilité digne du champion qu'il est...

R comme règlement de comptes. Comme celui entre Richard Plugge, manager de l'équipe JumboVisma, qui s'est ''moqué'' des coureurs de Groupama qui, selon lui, buvaient de la bière, ce qui expliquerait leurs petites performances. Marc Madiot, son homologue chez Groupame-FDJ lui a répondu en précisant que ses coureurs buvaient du Perrier et qu'il fallait « arrêter de dire n'importe quoi, c'est minable, minable » allant même jusqu'à un « ils cherchent à cacher quoi », plein de sous-entendus. Ambiance

S comme les quatre sprints remportés par Jasper Philipsen grâce à sa phénoménale puissance et à l'efficacité de son train emmené par Mathieu Van der Poel en personne. Mais il a raté le coup de cinq en se faisant surprendre sur les Champs-Elysées par un compatriote, l'inattendu Jordi Meeus. Dommage !

T comme tir groupé, celui des Français Gaudu, Martin, Pinot qui terminent groupés aux 9e, 10e et 11e places. Soit dit en passant, si l'on ajoute Madouas (20e), la France est la nation la mieux représentée dans le Top 20 avec l'Espagne (Rodriguez 5e, Bilbao 6e, Castroviejo 15e et Landa 19e). Viennent ensuite la Grande Bretagne (A. et S. Yates 3e et 4e, Pidcock 13e) et l'Australie (Hindley 7e,Harper 16e, et O'Connor17e)

U comme Rigoberto Uran. 2e du Tour 2017 (derrière Froome et devant Bardet) et des Giro 2013 et 2014, le Colombien n'est plus dans l'allure. Bien sûr, il a parfois été cité dans les communiqués mais sans suite. A 36 ans, il termine dans l'anonymat du classement, 71e à 3h54...

V comme Vingegaard bien sûr. Le Danois a survolé l'épreuve et remporté un deuxième Maillot Jaune à Paris fort de son talent bien sûr mais aussi grâce à une super équipe Jumbo-Visma (lire par ailleurs). C'est son écrasant contre-la-montre qui l'a libéré avant de profiter du jour sans de Pogacar. Seul regret, Jonas Vingegaard n'a pas gagné d'étape en ligne.

W comme les deux Wout, Poels et Van Aert, 1er et 2e à Saint-Gervais/Mont-Blanc

X comme le X de ce Tour. Que se serait-il passé si Pogacar, alors dans le rythme, n'avait pas été bloqué par une moto de presse dans l'ascension de Joux-Plane. Vingegaard aurait-il pu répondre ? Aurait-il été distancé ? Reste que dans ce fait de course, le Slovène qui aurait eu des raisons de protester, est resté grand seigneur en minimisant ce fait de course. Chapeau bas !

Y comme Adams et Simon Yates, les deux jumeaux britanniques auteur d'un joli doublé dans la 1re étape à Bilbao et finalement 3e et 4e au final et chacun dans une équipe différente (UEA Emirates et Jayco). Ce qui ne les a d'ailleurs pas empêché de faire cause commune les premier et avant-dernier jours.

Z comme tous ces zozos qui courent à côté des coureurs, certains, bedonnant, dans le plus simple appareil, qui agitent leur bannière, drapeau et autre pancarte, balancent des fumigènes, etc, etc au mépris du danger que cela représente pour les coureurs. On en a même vu un brandir une bouteille de pastis ! Du grand n'importe quoi...







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