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MondialRugby/La quatrième étoile sud-africaine

Publié le  Par Jacques-Henri Digeon

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RWC

Comme contre la France (29-28) et l'Angleterre (16-15), l'Afrique du Sud s'est imposée d'un tout petit point (12-11) à la Nouvelle-Zélande à l'issue d'une finale mondiale fermée mais d'une énorme intensité physique.

Ce n'était pas la finale d'un rêve, celui de Galthié, Dupont, de l'Ovalie hexagonale et de tous ces Français qui rêvaient d'un sacre semblable à celui du ballon rond du 13 juillet 1998. Mais ce devait être une finale de rêve entre deux équipes qui ont inscrit leurs lettres de noblesse au tableau d'honneur du rugby. Deux nations majeures, déjà trois fois couronnées, qui s'affrontaient pour une quatrième étoile, visa d'entrée au Panthéon des deux plus grands sports d'équipe de la planète, une unité cependant derrière le Brésil du foot et ses cinq couronnes.

Que devions-nous donc attendre ce soir : la consécration, comme l'écrit Renaud Bourel dans l'Equipe de la « vertigineuse montée en puissance néo-zélandaise, ses inspirations sublimes » ou « la lancinante machine à broyer sud-africaine doublée de sa froide efficacité ». En tous cas, de rêve, il n'y en eut pas. Malgré tous leurs efforts pour contourner le furieux bloc défensif des Springboks, les All Blacks ne purent le surprendre et encore moins le transpercer. Si ce n'est une fois quand trois minutes après un essai refusé à Smith pour un en-avant à la réception de la touche de départ Bauden Barret servi en bout de course par Tele'a franchit enfin la ligne adverse (57e). Mais Mo-Unga échoua pour la transformation qui aurait donné l'avantage aux Néo-Zélandais. Au lieu de ça, le score resta d'un point en faveur des tenants du titre (12-11). Plus rien ne sera alors marqué pour le plus grand bonheur des Sud-Africains couronnés rois du rugby mondial pour la quatrième fois.

On pourra toujours épiloguer sur ce rugby d'Afrique du Sud que certains qualifieront de négatif tant il reste campé dans l'ombre, loin de la lumière d'un jeu aéré et conquérant, se contentant de résister sans créer, attendant l'adversaire pour mieux le tromper.Pour un peu, on l'aurait comparé à la Squadra Azzura italienne et son célèbre catenaccio des années 70-80 du football. Mais s'il peut ne pas plaire, il est avant tout celui d'une machine à gagner, opportuniste, réaliste.


Un mot enfin de l'arbitrage qui dans un match aussi fermé se montra ferme. On ne comprendra pourtant pas pourquoi le jaune du Néo-Zélandais se transforma en rouge alors que celui de Kolisi, pour une faute identique resta jaune...

 

 




Paris/Saint-Denis (Stade de France). Afrique du Sud bat Nouvelle-Zélande 12-11 (Mi-temps 12-6 pour l'Afrique du Sud)
Arbitre : M. Barnes
Pour l'Afrique du Sud : 4 pénalités (Pollard 3e, 12e, 19e, 34e)
2 cartons jaune pour Kolisi et Kolbé.
Pour la Nouvelle-Zélande : 1 essai ( B. Barret 54e) ; 2 pénalités (Mo-Unga 17e et 38e).
1 carton jaune (23e) transformé en rouge (33e) pour Kane.

 







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