Anne Hidalgo pioche des idées parmi 1000 contributions d'Oser Paris

Pas de révolution dans les premières idées lancées hier soir par l'association Oser Paris, qui gravite autour d'Anne Hidalgo. Ce «laboratoire d'idées», dirigé par le sociologue Jean-Louis Missika, est censé réunir les bonnes volontés issues «de la société civile». Il doit surtout montrer une adhésion citoyenne autour de la campagne de la socialiste – qui va devoir batailler pour éviter un vote sanction contre le gouvernement qu'elle soutient.

D'ailleurs, Nicolas Hazard, un membre du Conseil d'administration d'Oser Paris, rappelle que pour aider l'association «pas besoin d’être expert de la politique, d’être coopté, ou d’habiter Paris intra-muros». Il suffit d'être «concerné par l’avenir de notre Capitale». «Chaque membre [d'Oser Paris] a quoi qu’il arrive pleinement voix au chapitre : pas d’organisation formatée, pas de hiérarchie encombrante», explique ce fondateur d’une entreprise dans le commerce international et membre du Geces, groupe d’experts auprès de la Commission européenne.

Mosaïque d'idées...

La «soirée de restitution», organisée à l'Ecole nationale supérieure des arts et métiers, dans le cadre de la campagne de la première adjointe de Bertrand Delanoë, devait donc permettre de dévoiler des pistes de réflexion issues de 19 groupes de travaux thématiques. Sur 1 000 contributions environ, Anne Hidalgo en aurait retenu une centaine, qui doit encore être élaguée. Mais certaines idées ne manqueront pas de faire parler.

Ainsi, Anne Hidalgo s'est dite intéressée par la mise en place d'une borne de libre expression, où chacun pourrait discourir publiquement sur tout sujet. Ce dispositif – connu à Londres sous le nom de Speaker's corner – est ancestrale Outre-Manche. Il est censé être le signe d'une liberté de parole renforcée...

La candidate s'est aussi montrée intéressée par la création de clubs sociaux - ou Social clubs – dans lesquels chaque Parisien pourrait se rendre pour lire la presse, aller sur internet ou faire des rencontres. L'idée de création de maisons de santé, dans lesquels ceux qui ont besoin d'informations médicales pourraient se rendre à également été retenue. Ce dispositif trouverait sa place, «en amont des urgences», selon l'élue du XVe arrondissement.

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Anne Hidalgo a aussi vanté l'idée des «24 heures du périphérique» qui semble se profiler comme une sorte de Paris Plage – avec des activités et des stands d'accueil – mais situé sur la voie circulaire qui encercle Paris. L'idée, selon la socialiste, est de «gommer cette frontière» dans le cadre du projet du Grand Paris.

En outre, la possibilité de crèches communes entre Paris et la petite couronne semble avoir retenu l'attention de l'équipe de campagne, sans doute mue par un désir de mixité sociale renouvelée. Parmi la mosaïque d'idées développées dans la soirée, on retiendra également l'ambition d'un réaménagement des places de l'Etoile et de la Bastille, d'un assouplissement des horaires des services publics – a priori délicat à mettre en place par la seule Ville de Paris –, ou la création d'une télécabine entre les gares de Bercy et de Lyon.