Le Front de Gauche réfléchit à son avenir.

Quel avenir attend le Front de Gauche après la percée électorale de la présidentielle ? Telle est la question, épineuse, à laquelle devront répondre les membres de cette formation réunis ce week-end à Grenoble pour des Estivales citoyennes, les premières du genre. En effet, sans ministre et avec moins de députés que prévu, le poids et l'influence du Front de Gauche est réduite au minimum.

Pour le patron des communistes, Pierre Laurent, l'objectif est de "donner une tonalité combative et constructive à cette rentrée" ainsi que "d'inscrire le Front de gauche dans une relation permanente avec les mouvements sociaux et syndicaux". Mais les critiques adressées par Jean-Luc Mélenchon au pouvoir socialiste depuis le début de la semaine viennent plutôt placer le Front de Gauche dans une posture d'opposition. Une approche que dément Pierre Laurent pour qui "la critique est nécessaire mais pas suffisante".

Le problème est également de Jean-Luc Mélenchon. Quelle place l'ancien candidat à la présidentielle peut-il occuper sur la scène politique française, sans aucun mandat national, outre un ministère de la parole ? Sans ministres, et avec moins de députés que prévu, le Front de Gauche semble moins apte à peser sur le pouvoir socialiste que ses membres ne peuvent l'espérer. Plus que jamais c'est la question du devenir de cette nouvelle formation politique qui se pose à ses principaux responsables.