Brice Hortefeux regrette sa blague raciste.

"C'est mon pire souvenir politique" explique l'ancien ministre dans les colonnes du Monde. C'était il y a trois ans déjà. Encore ministre d'un président pas encore totalement impopulaire, Brice Hortefeux s'était permis une blague raciste aux journées d'été de l'UMP en déclarant "[les arabes] il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes".

"Cette histoire m'a sonné. Je ne suis pas raciste. C'était une caricature de moi qui ne correspondait ni à mon tempérament ni à mes valeurs. Quand on se ramasse un boulet pareil en pleine face, c'est un moment très dur, un choc violent. Je guettais le regard de tout le monde" confesse le député européen dont la ligne de défense à l'époque avait fait rire/et ou indigné le public. Plusieurs personnalités du monde politique avaient alors appelé à sa démission du Gouvernement.

"Je me suis laissé aller et j'ai eu honte" regrette Brice Hortefeux, qui promet ne plus recommencer, au moins en public. A l'époque, cette sortie raciste du ministre avait été le coup d'envoi d'une série de gaffes et d'affaires en tout genre qui allaient ruiner la crédibilité du gouvernement et de Nicolas Sarkozy, causant en grande partie sa défaite de 2012.