Les socialistes renvoient le droit de vote des étrangers après 2014, les écolos et Bertrand Delanoë protestent.

Hier matin sur RadioClassique, la ministre du droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a évoqué ses doutes quant à une possible adoption de la réforme accordant le droit de vote aux étrangers pour les élections locales avant 2014 dans la mesure où les socialistes ne disposent pas d'une majorité parlementaire pour se faire. "J'avoue avoir quelques doutes car cela signifierait que nous adoptions le texte d'ici le printemps 2013" a-t-elle ainsi déclaré.

"Ce n'est pas totalement exclu si nous sentions que l'opportunité se présentait et les esprits étaient prêts" a-t-elle tenté de nuancer. Cependant, certaines voix de la majorité de gauche ont protesté en entendant cela, réclamant que cette promesse de la gauche, datant de 1981, soit enfin mise en place. "Il faut un engagement ferme" du Premier ministre, a ainsi insisté le sénateur vert, Jean-Vincent Placé.

Le maire de Paris a lui aussi livré un plaidoyer hier en faveur de cette réforme, écrivant sur son blog "l'honneur de la gauche est aujourd'hui de tout mettre en oeuvre pour faire adopter avant mars 2013 cette réforme de justice et de cohésion sociale, afin qu'elle soit applicable aux élections municipales de mars 2014. La perspective d'un vote négatif du Parlement, où une majorité des 3/5e sera requise, loin de nous paralyser, doit nous galvaniser, pour convaincre un par un les parlementaires. Comme l'abolition de la peine de mort en 1981, cette réforme n'est pas sans difficulté, ni sans danger pour ceux et celles qui oseront la conduire".