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Intrusion sur un site nucléaire : Valls veut durcir les sanctions, Hollande est confiant

Publié le  Par Gaspar S.

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TtoTheStreet - flickr

Après l'intrusion d'une trentaine de militants de ''Greenpeace'' sur le site nucléaire du Tricastin , le gouvernement a vivement réagi. Si les ministres de l'Intérieur et de l'Energie ont demandé un durcissement des peines, le président de la République, lui, a rappelé sa confiance quand à la sécurité du nucléaire français. Les élus EELV, eux, saluent l'action des militants.

Une fois n'est pas coutume, le ministre de l'Intérieur et celui de l'Ecologie ont publié un communiqué de presse commun. Manuel Valls et Philippe Martin, qui a également la casquette de ministre de l'Energie, ont tenu à réagir fermement à l'irruption de 29 militants écologistes sur le site nucléaire du Tricastin dans la matinée du 15 juillet.

 

Greenpeace voulait pointer du doigt les failles supposées de la sécurité dans la production d’énergie nucléaire. Les opposants ont ainsi stationné près de deux heures au niveau des réacteurs 1 et 3, en dévoilant des banderoles hostiles à la gestion de François Hollande. Certains s'étaient enchaînés à des structures du site, obligeant les gendarmes à intervenir dans des circonstances périlleuses.

 

Pour mémoire : Une trentaine de militants de Greenpeace pénètrent dans la centrale nucléaire du Tricastin [vidéo].

 

En conséquence, Manuel Valls et Philippe Martin ont «demandé un rapport sur cet événement aux inspections générales des deux ministères». Ils ont également adressé un courrier au président d’EDF «lui rappelant que la sécurité, tout comme la sûreté, des installations nucléaires doit demeurer une priorité».

 

De surcroit, ils estiment que «le cadre juridique actuel doit mieux répondre aux exigences de sécurité face aux agressions modernes et faciliter la discrimination entre les intrusions pacifiques à objectif médiatique et celles visant à porter atteinte à l’intégrité des installations».

 

Les deux ministres assurent aussi que «des sanctions pénales plus lourdes sont à l’étude (...). Aujourd’hui en effet, la qualification des faits comme ceux commis ce matin est la ''violation de propriété privée'', ce qui est manifestement inadapté», expliquent-ils. «Cette évolution pourrait être proposée dans la loi sur la transition énergétique à l’automne», conclue leur communiqué.

 

Ces propos mettent Philippe Martin en porte-à-faux avec plusieurs élus d'EE-LV. Jean-Vincent Placé, patron des sénateurs EELV, avait estimé que l'action de Greenpeace mettait en lumière le risque «terroriste», lié aux centrales nucléaires et a assuré penser qu'il était «extrêmement important d'alerter les Françaises et les Français». La député verte Barbara Pompili avait elle aussi loué l'action pratiquée sur le site du Tricastin, en définissant les militants anti-nucléaire comme des «lanceurs d'alertes» – notion décidément à la mode.

 

Le président de la République, lui, a rappelé que la France était «très attachée à la sécurité nucléaire et l’Autorité de sûreté nucléaire y veille, c’est sa mission». Il a ajouté que la France «a donné toute garantie pour nous assurer que cette sécurité nucléaire est absolument respectée». Les militants n'ont en effet pas réussi à pénétrer dans les enceintes de sécurité du site nucléaire du Tricastin.







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