Montebourg : ''Nous sommes aujourd'hui une passoire dans la mondialisation'' [vidéo]

«Voitures sans chauffeur», «TGV du futur», «véhicules 2 litres», «drones civils», «dirigeables». Ce matin, Arnaud Montebourg a lancé plusieurs pistes à explorer. Celles-ci permettent de se figurer ce que pourrait être l'industrie française de pointe dans les prochaines années. Une industrie qui pourrait bénéficier d'une aide de l'Etat – à hauteur de «plusieurs milliards d'euros» – comme le préconise le rapport de Jean-Jack Queyranne, président socialiste de la région Rhône-Alpes, qui expose aussi des idées pour diminuer les dépenses publiques.

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«Nous sommes en train de préparer une trentaine de plans industriels, comme à la grande époque du Pompidolisme, du Gaullisme, du Mitterrandisme... lorsque les présidents de la République ont engagé la Nation, leurs ressources, leurs hommes, leurs technologies, leurs idées, autour de grands plans industriels», a résumé le chantre de la démondialisation. Le ministre Montebourg rappelle également que «c'est grâce à [ces présidents] que nous avons encore des secteurs leaders mondiaux... On n'aurait pas Airbus si Airbus n'avait pas fait l'objet d'un programme politiquement soutenu pendant 30 ans», explique-t-il.

"Investir plusieurs milliards sur les grands... par Europe1fr

A propos du phénomène de relocalisation, que le gouvernement appelle de ses vœux, le ministre dresse une liste encourageante : «Atol, Smoby, L'Oréal, Mecano, Kindy, Eminence relocalisent en France.» Il résume : «En recalculant leurs coûts de production, les salaires en Chine augmentent de 20 %, les prix de l'énergie et du transport explosent, [les entrepreneurs] s'aperçoivent que la France est attractive.»

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Sur les rapports actuellement tendus avec la Chine, l'ancien patron du Conseil général de Saône-et-Loire rappelle que «la Chine est protectionniste». Selon lui, «il est normal qu'on le soit vis à vis d'elle, ça s'appelle la réciprocité». Il déplore ensuite que, dans la mondialisation, l'Europe soit «ouverte à 99,3 %. Le reste du monde est fermé, lui, à 50 % au minimum». «Nous sommes quand même la passoire dans la mondialisation aujourd'hui», déplore le ministre qui en appelle à des «procédures de protection de nos intérêts industriels». Reste à convaincre nos partenaires.