France Politique

UMP : Sarkozy ébauche un retour pour stimuler la générosité des sympathisants

Publié le  Par Gaspar S.

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MediaCam13 - Philippe MARC- Photographie

L'ancien président de la République participe, ce 8 juillet, à la réunion de crise au siège de l'UMP alors que le parti va devoir rembourser 11 millions d'euros suite à l'invalidation de ses comptes de campagne.

Foule des grands jours – en fait, une quarantaine de supporteurs – devant le siège de l'UMP. Sarkozy est de retour et des militants, massés rue Vaugirard, sont venus pour lui témoigner leur nostalgique affection. L'ancien président participe pour la première fois au bureau politique de l'UMP depuis sa défaite de mai 2012 alors qu'il s'était – relativement – tenu éloigné de la vie politique jusqu'alors.

 

Ce retour sur le devant de la scène est bien-sûr provoqué par l'invalidation des comptes de campagne de l'ancien candidat par le Conseil constitutionnel. Puisque l'UMP va devoir rembourser pour près de 11 millions d'euros, Nicolas Sarkozy donne de sa personne. Sur internet, il avait déjà indiqué après la publication de la décision des Sages : «Toutes les formations politiques ont été remboursées par l’Etat à l’exception de l’UMP. Cette situation inédite sous la Ve République met en péril la formation qui doit préparer l’alternance tellement nécessaire au socialisme.»

 

Le renflouage, à la charge de l'État

 

Lors de la réunion de crise, l'ancien président devrait prendre la parole. Jean-François Copé a déjà indiqué que l'appel au don, relayé par Sarkozy, avait permis de récolter 2,3 millions d'euros. Même si la somme est importante, elle reste loin des 11 millions requis. D'autant que le remboursement doit avoir lieu dans le mois qui vient. En somme, l'UMP risque la faillite ce qui explique ce retour précipité de l'ancien chef de l'Etat.

 

Par ailleurs, le parti d'opposition peut compter sur... les contribuables. Les dons visant au renflouage du parti sont concerné par les réductions d'impôts – comme tous les dons fait en direction des formations politiques ou des associations. Ces réductions d'impôts sont égales à 66 % de la somme versée, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ce qui induit forcément des entrées moindres dans les caisses de l'Etat. Selon Le Monde, le contribuable pourrait donc potentiellement prendre en charge plus de 7 millions d'euros sur les 11 millions en cas de remboursement par dons...

 

A lire : Comptes de campagne : l'appel aux dons de Sarkozy.

 

Ce lundi, David Assouline, porte-parole du PS, a estimé qu' «on nous matraquait de cette idée : Nicolas Sarkozy serait victime d’un complot, voire d’un complot socialiste.» «Quand on a caché sciemment des dépenses, quand on a utilisé les moyens de l’Etat pour faire campagne, quand on a dépassé le plafond autorisé : le non-remboursement semble plutôt être la sanction minimum», a affirmé le sénateur de Paris.







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