Monde Politique

Interdiction du ciel français à Evo Morales, le Quai d'Orsay nie en partie

Publié le  Par Gaspar S.

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Utenriksdept - flickr

L'avion du président bolivien a été bloqué cette nuit en Autriche. Alors que la polémique avec les États sud-américains enfle, le ministères des Affaires étrangères assure ''avoir accordé'' le survol du territoire français.

Vaste polémique après l'immobilisation à Vienne du vol d'Evo Morales qui revenait de Moscou. La Bolivie figurait sur la liste des vingt-et-un pays auxquels Edward Snowden avait fait une demande d'accueil. Le «lanceur d'alerte», bloqué à Moscou, aurait été soupçonné d'avoir pris place à bord de l'avion présidentiel. En tout cas, Evo Morales a indiqué que l'ambassadeur espagnol à Vienne a proposé qu'une fouille de l'avion soit effectué. Une demande repoussé par le président bolivien.

 

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Selon Evo Morales, la France mais aussi l'Italie, l'Espagne et le Portugal lui auraient interdit le survol de leur territoire. Une décision qui pourrait être inspirée par le gouvernement américain qui veut arrêter Edward Snowden, inculpé d'espionnage. Dans la journée du 3 juillet, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué que la France avait «fini par autoriser le survol de son espace aérien par l’avion de M. Morales» avant d'assurer que le ministères des Affaires étrangères ferait «une communication très précise dans la journée sur cette question».

 

La communication très précise, la voici : «L'autorisation de survol du territoire national a été accordée à l'avion du président bolivien. Nous ne souhaitons entretenir par voie de presse aucune polémique sur ce sujet.» De quoi décevoir ceux qui entendait en savoir plus sur cette affaire qui n'est pas sans gravité. Le plus vraisemblable est que l'interdiction n'a été que temporaire mais le chef d'Etat bolivien s'est tout de même vu refuser les cieux français durant un long moment.

 

 

 

 

Les réactions outrées – et disons-le, légitimes – des autorités boliviennes ne se sont pas faites attendre. «C’était quasiment comme un enlèvement de près de 13 heures», a témoigné Evo Morales, depuis un point presse à Vienne. Ce refus de survol par les diplomaties européennes constitue, selon Evo Morales, «une provocation» envers «la Bolivie et toute l’Amérique latine» ainsi qu'«une erreur historique».«C’est une agression envers l’Amérique latine», a-t-il également lancé.

 

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«Nous voulons exprimer notre mécontentement, car la vie du Président a été mise en danger», a déclaré, depuis La Paz, David Choquehuanca, ministre bolivien des Affaires étrangères. Il a aussi ajouté que «des explications seraient exigées» et que «les lois du trafic aérien avaient été violées». Pour sa part, Nicolas Maduro, président du Vénézuela depuis mars 2013, a réagi sans ambages. «Ils ont violé toutes les immunités internationales qui protègent les chefs d'Etat, tout ça pour l'obsession impérialiste», a-t-il déclaré tout en confiant qu'il avait été «en contact» avec son homologue bolivien durant toute cette affaire qui risque de faire encore parler...

 

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