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Le député socialiste Jean-Pierre Kucheida visé par une enquête pour « abus de biens sociaux »

Publié le  Par Julie Catroux

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JDD

A quelques semaines des élections législatives, le parti socialiste est rattrapé par une affaire concernant Jean-Pierre Kucheida, député-maire de Liévin, dans le Pas de Calais.

 

Des auditions ont été effectuées hier au siège de la Soginorpa, l’un des plus gros bailleurs sociaux de France, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur l’utilisation de la carte bancaire de cet organisme par le baron socialiste Jean-Pierre Kucheida. A la suite de dénonciations des commissaires aux comptes, une enquête préliminaire pour « abus de bien sociaux » a été ouverte en mars au parquet de Douai. Un « responsable du service de la comptabilité » et un « responsable du service trésorerie » ont été entendus par les enquêteurs de la division économique et financière de la police judiciaire de Lille.

 

Jean-Pierre Kucheida semble avoir utilisé à des fins personnelles la carte de crédit de l’organisme, dont l’élu est président. Les dépenses effectuées entre 2004 et 2O11 s’élèveraient à 47 000 euros. Selon le Point, le député, amateur de bonnes tables, aurait ainsi réglé  par exemple une note de 1600 euros le 4 aout 2005 au restaurant de Marc Veyrat, près d’Annecy. S’ajoutent à ces notes de restaurant, différents « frais de bouche et déplacements ».

 

Quatre enquêtes préliminaires ont été ouvertes à la suite de rapports de la chambre régionale des comptes et de lettres de l’ancien maire d’Hénin-Beaumont, Gérard Dalongeville. Ce dernier, auteur de « Rose Mafia » mis en examen et révoqué dans une affaire de fausses factures au sujet de financement occulte de la fédération PS de Pas de Calais, avait dénoncé un système de rétrocommissions dans lequel il mettait en cause Jean-Pierre Kucheida. Le PS qui a gelé l’investiture du maire de Liévin pour les législatives dans l’attente des résultats d’une enquête interne attend les conclusions qui devraient être connues mi-mai.

 

Entre Jean-Marc Ayrault, pressenti comme premier ministre et condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis pour favoritisme, Jean-Pierre Kucheida, Jean-Noel Guérini, André Vallini et Robert Navarro, la moralisation de la vie politique, cheval de bataille de François Hollande semble mal amorcer.

 

 

 







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