Roland Chassain, Nadine Morano, Brigitte Barèges....Trois élus qui seront désormais à considérer comme des émissaires de l'extrême-droite xénophobe de Marine Le Pen, chacun à leur manière. Et chacun aura naturellement été conforté par la ligne politique brave et courageuse de l'UMP.

Le premier a décidé hier de se retirer au profit du FN dans sa circonscription pour ne pas faire passer Michel Vauzelle, le candidat socialiste. Une décision que regrettent naturellement les leaders de l'UMP, mais qu'ils ne semblent pas condamner, ou alors vraiment tout bas pour ne pas fâcher le Front national. La deuxième, l'ancienne ministre dont on connait le manque de subtilité et d'intelligence politique, a appelé dès dimanche soir les électeurs de l'extrême-droite à se reporter sur sa candidature pour faire ainsi barrage à l'abominable droit de vote des étrangers que promet le Parti Socialiste. Nadine Morano, si elle n'est pas sujette à une triangulaire, a néanmoins été devancée par son rival socialiste dans la circonscription et a toutes les chances de ne pas revenir à l'Assemblée nationale la semaine prochaine.

Quant à la derniere, pour ceux qui ne la connaissent pas c'est cette élue qui compare le mariage gay au mariage avec un animal et qui avoue son adhésion au concept xénophobe et anticonstitutionnel de la préférence nationale. Brigitte Barèges, également en difficulté dans sa circonscription de Montauban, a déclaré ce matin qu'elle aimerait voir Marine Le Pen élue dimanche. Une déclaration qui n'a naturellement rien à voir avec sa propre situation personnelle. Il est surprenant de constater qu'au moment où ils sont menacés de l'échec face à la gauche, certains élus de l'UMP se découvrent des aspirations xénophobes. L'ancien ministre RPR Michel Noir déclarait "il vaut mieux perdre des élections que son âme". A l'UMP maintenant le credo semble être : perdons et les électeurs et notre âme.